Magazine Société
On le savait, il allait de mal en pis, de tweets débiles en tweets débiles, de concours de poignées de mains en bravades puériles. Alors, il a atteint le sommet de ses abysses intellectuels, si je peux me permettre l’oxymore. Il vient de nous péter un câble et je peux vous dire, un beau ! Oui, le 1° juin 2017, Donald Trump vient d’éructer ce qui le gênait depuis longtemps dans le fond de la gorge : la défense de la planète. Le milliardaire, dans le jardin blanc de sa maison rose ou peut-être l’inverse (peu importe car bientôt tout sera noir comme le charbon) vient d’enterrer les accords de la COP21, au nom de son fameux slogan « America First » ! « A partir d’aujourd’hui, les Etats-Unis cesseront toute mise en œuvre de l’accord de Paris (…) et du fardeau économique et financier qu’il impose à notre pays », a tonitrué le président des USA, en l’absence de sa fille Ivanka qui s’opposait à cette folie du pater que les mauvais pas, qu’elle ne peut taire, atterrent ! Et que le Pater n’ose taire ! Trump fait du Trump. Il agit de la même manière dans tous les dossiers : décrets anti-migratoires, mur contre le Mexique, destruction de l’Obama Care ! C’est du reptilien brut de fonderie, du bulldozer compulsif, du discrétionnaire péremptoire au QI famélique ! Trump raie d’un trait de plume de longues négociations ayant permis d’aboutir à un accord qu’avaient signé 195 Etats-Membres de la Convention Cadre des Nations Unies sur les changements climatiques (CCNUCC)
Cessez haine eue, cessez ! Clame le porteur de la perruque jaunasse ! Il veut dire par là que le Monde entier a obtenu de je ne sais quelle autorité divine, voire satanique, une haine contre les USA. Evidemment, les engagements de son prédécesseur, lui font broyer du noir : Obama a apposé sa signature à un accord qui force les USA à limiter la pollution, à freiner l’exploitation des énergies sales, bref, Obama a pactisé avec le diable contre sa Nation ! La COP21 est l’ennemie des USA. Trump n’en démord pas ! Lutter contre le réchauffement climatique c’est tuer les mines de charbon américaines, c’est assassiner l’extraction du gaz de schiste qui pourrait créer tant d’emplois !
Il relancer ses activités, car bonnes ! Il faut cesser de croire aux dégâts pulmonaires qu’engendreraient ces orientations économiques, cesser d’imaginer que ces énergies faussent hile (du poumon, du poumon vous dis-je !) Trump joue la victime : derrière la COP21 le monde entier cherche à le nuire, lui, le seul à vouloir lutter contre le dogme des climato-non-sceptiques ! Comme Saturne très mal, la psychose évolue par anneaux ! Les délires l’encerclent et il se met à lancer : L’accord de Paris briserait nos travailleurs, imposerait des risques juridiques inacceptables et nous mettrait en situation d’anémie animée d’ennemis mineurs mais pas mineurs ! Il est temps de placer Youngstown, la ville qui jeûne par manque de nourriture dans l’Ohio, oh aïe, OH ! J’ai mal ! Ou Pittsburgh, le bourg de Brad Pitt avant que ce dernier, ce traite, aimât la France, Angers, Linas, Jaux, Lye..Enfin, bref, et beaucoup d’autres endroits dans notre grand pays, avant Paris, en France. Oui bien avant la France, pays gouverné par ce petit freluquet qui a osé me défier sur le terrain de la poigne d’acier ! Oui, il est temps de rendre l’Amérique grande à nouveau. Sentant qu’il allait trop loin, Trump a avancé, sans trop y croire, la perspective nébuleuse d’une renégociation. Mais il sait qu’il n’y aura pas de plan B puisqu’il n’existe pas de planète B et il en reste bée ! Dans son cerveau vide plane éther ! L’accord de Paris ne peut être renégocié sur une base unilatérale, s’est exclamé Angela Merkel, particulièrement remontée contre l’ogre américain, Trump croit aider son pays mais il se tire une balle dans le pied, ya, selbst in den fuß ! Et oui, Trump croyant aider les USA va, en effet, les plonger dans une nouvelle guerre de « cesser-sillons »
Cesser sillons nous menant aux énergies sales, clameront les uns
Cesser sillons nous freinant la croissance, hurleront les autres Il ne s’agira plus de gris contre bleus, mais de verts contre des noirs (la couleur du charbon ou de celle du pétrole).
Déjà, de nombreux Américains se montrent hostiles à la folie Trumpiste et dénoncent son négationnisme climatique. Qu'ils soient démocrates ou républicains, des maires et des gouverneurs affichent leur volonté d’honorer les engagements des USA dans la réduction des GES (gaz à effet de serre) car ils ne souhaitent pas nager dans les rues de New-York nantis d’un charmant cancer du poumon ! Le premier à réagir a été le maire de Pittsburg. Tiens, tiens ! Bill Peduto, aux commandes de cette grande cité industrielle, n'a pas hésité à s'opposer : Ma bile paie du taux élevé de CO2 ! Aussi, j’assure que nous continuerons de suivre les règles de la COP21 pour notre peuple, notre économie et notre futur ! Je tire la corde écolo et c’est sur l’avenir que la corde parie !
Pauvre Trump qui croit se sauver aux yeux de son électorat pour échapper aux casseroles qui l’assaillent ! Il ne fera que s’enfoncer davantage dans l’erreur d’avoir tort tout seul ! En attendant, la défécation, heu, la défection américaine va quelque peu fragiliser le fonctionnement de la CCNUCC. En effet, en 2016, les Américains ont contribué pour près du quart au budget de cette noble institution ! Qui paiera à la place ? Et qui fera un effort supplémentaire pour limiter les GES si l’Oncle Sam, en dépit des réfractaires écologiques à la folie de Trump, ne fait plus trop d’efforts pour sauver la planète ? Qui paiera l’écot éco, répond en écho le monde ? Déjà, la Chine se propose de prendre le flambeau du combat ! Par un curieux hasard calendaire, le sommet UE-Chine a débuté ce jeudi 1° juin. Dans la déclaration commune du vendredi 2, les dirigeants européens et chinois se sont engagés à diminuer la part des énergies fossiles et à lever 100 milliards de dollars par an, d’ici à 2020, pour aider les pays les plus pauvres à réduire leurs émissions polluantes. Les Chinois ont compris que les GES sont des pets qui noient la planète au fur à mesure que la banquise fond quand il fait salement chaud (sale manchot ?).
Trump, lui, refuse de le voir et sait citer ses sources aveuglées de climato-scepticisme ! En attendant sa chute !