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A l’image de certaines séries policières, la gendarmerie française connait un retard de 20 ans par rapport à ses collègues anglo-saxons concernant l’archéologie forensique. Cette discipline nouvelle qui intègre l’archéologie en criminologie peut ainsi être employée lorsque l'on suspecte l'enterrement d'un corps ou de parties de corps durant une enquête criminelle. Le département anthropologie hématomorphologie (ANH) de l'Institut de Recherche Criminelle de la Gendarmerie Nationale (IRCGN) est le plus important laboratoire français dans ce domaine et fait appel au talent des archéologues et des archéo-anthropologues pour parvenir à résoudre des affaires criminelles.
Avec "200 à 400 corps retrouvés chaque année en France, dont 80% sous forme de squelette" selon François Daoust, commandant de l’IRCGN, l’arrivée de l’archéologie forensique sur le terrain apporte un œil nouveau à l’enquête classique de police judiciaire. Cette nouvelle pratique consiste à recueillir des indices autour des cadavres afin d’étudier et d’identifier les restes de squelettes humains grâce à des méthodes tirées de l'anthropologie biologique. Selon l’IRCGN, la fouille archéologique d'une inhumation permet notamment de suivre chaque changement que la scène de crime a subi depuis son état initial. Cela fait écho au principe d’échange de Locard selon lequel le criminel laisse toujours une empreinte et emporte avec lui des indices du lieu de son passage.