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I heard you calling me As I was swept away deeper into the seaIn love, I missed its treachery, swimming freeAnd, in one breath, a twist of fate made history
Mother Nature took me inShe swept me under then I knew it was my endMy whole life flashed in front of me, so suddenlyAnd sinking down I knew I could still hear your scream!
I hear you calling meThere's nothing I can doI hear you calling meTo answer back to you
And now you're losing sleepWith memories, you spend all night playing hide and seekReplaying how it should've been and could've beenIf only there were omens that you could've seen
Back in that room againYou hope to reach me through a mediumBut there's no use; I can't reply to this lover's cryOh! How I wish I could see youOne more timeTo say goodbye!
I hear you calling meThere's nothing I can doI hear you calling meTo answer back to you
I hear you calling meThere's nothing I can doI hear you calling meTo answer back to you
I hear you calling meThere's nothing I can doI hear you calling meTo answer back to you
La noyade que relate Charlie Winston est la métaphore de tout départ accidentel, lorsque, tandis que l’on est inconscient du danger et que l’on savoure un instant de liberté ou d’exaltation, un mauvais sort s’invite sournoisement pour y mettre fin. L’auteurdonne d’abord la parole à la personne qui est partie et qui, dans les derniers instants, voyait défiler toute sa vie tout en percevant encore l’appel de son amour. Il transcrit de façon poignante ce sentiment d’éloignement inéluctable, ces mains qui se tendent l’une vers l’autre mais ne peuvent plus se saisir. Il imagine ensuite les pensées de la personne qui reste seule sur terre et voudrait, ne serait-ce que pour un instant et un dernier adieu, renouer le contact. Charlie Winston évoque alors le spiritisme, qui a connu une grande vogue en Europe à partir du milieu du dix-neuvième siècle, et reste encore vivace en Amérique du Sud. La mode en est largement passée en France, et le principal souvenir que beaucoup en gardent est la délicieuse chanson des Frères Jacques, « Le p’tit bout de la queue du chat » ! Mais, hélas, que l’on croie ou non à un « Au-delà », il faut admettre que l’attente d’une réponse est illusoire. S’il l’on veut rejoindre la personne aimée disparue, c’est en soi-même, dans les souvenirs et les exemples de vie qu’elle a laissés que l’on peut la retrouver.Pour Françoise (Des Mots, Des Pensées)
Ton Appel
J’entendais ton appelTandis que la mer m’entraînait au loin en elleEn amour, naïf, je nageais librementEn un souffle, le sort tourna traitreusementEt Mère Nature me pritJ’ai su que c’était la fin quand elle m’engloutitMa vie défila devant moi, subitementEn coulant, je pouvais encore entendre tes cris
J’entends ton appelMais je ne peux rien faireJ’entends ton appelSans pouvoir te répondre
Tu ne peux plus dormirDe la nuit quand jouent à cache-cache tous tes souvenirsRevivant ce qui aurait pu ou dû survenirLes présages, si tu avais pu les voir venir
De retour dans cett’ chambrePar un médium, tu espères me joindreMais à quoi bon : à ce cri d’amour, je ne peux répondre Oh, je voudrais tant pouvoir t’étreindrePour un dernier adieu tendre
J’entends ton appelMais je ne peux rien faireJ’entends ton appelSans pouvoir te répondre
J’entends ton appelMais je ne peux rien faireJ’entends ton appelSans pouvoir te répondre
J’entends ton appelMais je ne peux rien faireJ’entends ton appelSans pouvoir te répondre
(Traduction – Adaptation : Polyphrène)