Devenir maman confronte à de multiples sentiments. L'amour ressenti pour nos enfants est incomparable, inconditionnel et exponentiel. Tous les jours s'apparentent à un vrai défi pour les rendre heureux, leur apporter tout ce dont ils ont besoin... Et en faire des enfants - puis adultes - épanouis et comblés. Des " gens bien ".
Une chose tout bonnement insupportable pour une maman est de voir son enfant souffrir... Depuis un mois, je n'ai pas été épargnée voyant Théodore se battre contre un gros RGO (reflux gastro-oesophagien pour les nullipares). A chaque instant, je rêve de pouvoir lui prendre sa douleur. Malheureusement, en plus d'être impossible, l'impuissance éprouvée renforce le malaise/mal-être. J'ai juste tendance à avoir mal aussi tant j'ai une faculté de somatisation des plus pénibles.
Alors âgé de 2 semaines, nous avons dû aller chez le médecin pour cause d'inconfort digestif et de pleurs répétés pendant les biberons. Au final, en raison d'une suspicion d'allergie aux protéines de lait de vache, nous avons dû changer de lait. Il est également sous traitement. Ce foutu RGO continue de l'embêter rendant certaines prises de biberons limite cauchemardesques. Le voir pleurer, se tordre, être gêné et en souffrance est difficilement supportable. Rajoutons à cela une émotivité et une fatigue post-grossesse rendant la situation encore plus délicate.
J'aurais pu me " préparer " à cette éventualité ayant déjà connu les mêmes problèmes avec Edouard, mon premier enfant. J'avais beau passer pour une jeune maman flippée auprès de mon pédiatre, je savais au fond de moi que quelque chose n'allait pas. Après près d'un an de changements de lait (une dizaine) et de traitements de cheval, l'allergie se confirmait. Ce fut un soulagement. Je n'ai pas eu envie de revivre la même chose avec Théodore et remercie mon médecin d'être toujours à l'écoute. Il est d'ailleurs en passe de devenir mon meilleur ami ! ^^
C'est peut-être ça être maman... Vouloir prendre la douleur de nos enfants quitte à la ressentir puissance 1 million pour les épargner. A chaque âge, les maux de nos enfants sont inévitables. A 6 ans, Edouard ne souffre plus de RGO ( heureusement !) mais se retrouve souvent peiné pour différentes raisons : un anniversaire auquel il n'est pas invité, une remarque vexante d'un camarade et j'en passe.
On ne pourra jamais éviter à nos enfants de souffrir mais nous sommes là pour panser leurs blessures physiques et psychologiques, les protéger, les rassurer et leur redonner le sourire. A nous d'être fortes et d'enfiler notre costume de " wonder mum " !