Depuis toujours, je pense que beaucoup de proverbes, de sentences sont contraires à la vérité. Mais comme je suis à nouveau plongé dans les expressions de la langue française, cela me frappe encore plus qu’avant. Je ne vous donne que quelques exemples :
« Il n’y a que la vérité qui blesse »
C’est surtout le mensonge qui blesse, non ? On disait cela quand on disait à notre propos quelque chose de faux. « Monsieur, c’est lui qui a crié ! » Or, quand ce n’était pas moi, je rougissais sous le coup de l’émotion. Ce n’était pas la vérité qui me blessait !
« Une (un) de perdue, dix de retrouvé(e)s ! »
Une phrase censée consoler celui (ou celle) qui est victime d’une rupture et se retrouve seul(e). Vous savez bien que dans l’état de chagrin où cette situation nous met, ce ne sont pas dix nouveaux (ou nouvelles) personnes qui vont se présenter à nous ! Il faudra le temps d’oublier un peu, d’avoir le moral et de respirer une nouvelle envie de vivre et de partager. Ce qui est vrai : quand on est mal assortis, il vaut mieux se séparer et trouver quelqu’un d’autre.
« Bien mal acquis ne profite jamais »
C’est le « jamais » qui m’ennuie ici. On a des tas d’exemples où le profit mal acquis profite. Bien des grosses fortunes se sont faites sur le dos de la souffrance d’autrui, non ? Quant à un bien volé, imaginons un vélo, pourquoi ne profiterait-il jamais à celui qui l’a retapé, repeint et qui s’en sert pour aller faire ses courses ?
Si cela vous amuse, vous pouvez continuer ce jeu avec d’autres proverbes. En voici quelques-uns de la même eau :
« C’est dans les vieux pots qu’on fait la meilleure soupe ! »
« Faute avouée, à moitié pardonnée »
« Il n’est point de sot métier »
« Il n’y a que le premier pas qui coûte »
« Rien de nouveau sous le soleil »
« Jamais deux sans trois »
« Chien qui aboie ne mord pas »
Et j’en passe et des meilleurs (vous le saviez que « meilleurs » dans ce cas est au masculin?)
Vive la langue française !
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