Après trois ans et demi de recherches, une équipe d’astronomes européens a mis la main sur une superterre en orbite autour d’une petite étoile située à seulement 21 années-lumière. Les premiers éléments de leur enquête indiquent qu’elle est potentiellement habitable.
Les étoiles plus petites et moins massives que le Soleil, comme les naines rouges, très nombreuses dans la Galaxie, intéressent beaucoup les astronomes depuis quelques années. Il semble en effet que les petites planètes rocheuses sont plus répandues autour d’elles.
C’est dans cette optique d’en débusquer autour de ces étoiles de type M qu’a été créé le programme Hades (HArps-n red Dwarf Exoplanet Survey). Durant trois ans et demi, Alejandro Suarez Mascareño, de l’Institut d’astrophysique des îles Canaries, et son équipe ont patiemment épié l’un de leur suspect, GJ 625, une étoile située à seulement 21 années-lumière de nous — autrement dit dans notre voisinage galactique —, dont la taille et la masse est d’environ un tiers de celle de notre Soleil.
L’eau coule-t-elle à sa surface ?
Après moult vérifications, histoire de ne pas confondre l’objet avec, par exemple, l’activité de l’étoile (les naines rouges sont souvent très turbulentes), les chercheurs sont arrivés à la conclusion qu’il y a bien une planète autour d’elle. Leurs observations conduites durant toutes ces années avec le spectrographe Harps-N (High Accuracy Radial velocity Planet Searcher, N pour hémisphère nord), installé sur le Telescopio Nazionale Galileo à l’observatoire de Roque de los Muchachos, sur l’île de La palma, leur ont ainsi permis d’inférer qu’il s’agit d’une superterre. C’est même la plus « légère » superterre connue à ce jour autour d’une étoile de ce type. Sa masse est estimée à environ 2,8 fois celle de la Terre.