sont celles que je n’ai jamais su mettre en mots
Chatouillé par le grelot de l’ange
un bébé rit
Câlinée par le souffle du vent
une fleur fait « oui » de la tête
Jusqu’où aurait-il donc fallu poursuivre la route ?
Les jours d’après la mort à ceux d’avant la vie
en un cercle bien rond s’enchaînent
A présent j’ai droit au silence
Malgré la foule des paroles
Malgré les milliers de chansons
La tristesse ne s’est jamais dissipée et pourtant
La joie non plus ne s’est jamais envolée
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Shuntarô Tanikawa (né en 1931 à Tokyo, Japon) – Les Anges de Klee (Abstème & Bobance, 2004) – Traduit du japonais par Dominique Palmé