Magazine Société
Jean Marc Thibault naquit un 24 août 1923 à Saint-Bris-le-Vineux (Yonne) et grandit en sagesse car, petit saint, bris le vit nœud coulant : oui, il coulait des jours heureux et la moindre rixe par ses sages interventions de petit Thibault (de peu Titi beau ?) Il grandit mais il s’ennuya ferme, dans ce milieu rural, et partit sur Paris pour se former à la comédie avec l’aide d’humour si con, heu, du cours Simon. Il se rode alors dans les cabarets pour se payer encas barrés d’irrégularité car il ne mangeait pas tous les jours à sa faim. Il apparaît sur grand écran dès 1944, dans un film de Louis Daquin ; un Daquin restant un nanti sceptique quant à trouver dans ce jeune homme une solution pour sauver le cinéma d’occupation. Au lendemain de la guerre, par le plus grand des hasards, il rencontre Roger Pierre, né lui aussi en 1923, avec qui il créera un duo comique. On les voit au théâtre mais aussi dans des longs métrages, dont La vie est belle (1956 – film réalisé par ce duo) ou encore Faites donc plaisir aux amis (1969 – de Francis Rigaud). Puis on le voit seul car au sentier caillouteux il déroge, épierre. On le voit dans Les Baratineurs (1965 – encore de Rigaud) avec le duo Poiret-Serrault (à ne pas confondre avec Soirée Perrault, contes pour enfants). Il est plein d’allant et n’a pas le coup de barre atteint. On l’aperçoit aussi dans La femme flic (1978 – Yves Boisset) où il incarne un commissaire qui dirige une jeune inspectrice à un poste qu’on a mis où mi-août ? A Lens ! Et oui, le film est tourné dans ma chère région ! Poils au menton ! Puis, comme Victor Lanoux, il se fait piéger par une série télévisée. Lui, ne fait pas dans la brocante, il se retrouve durant 333 épisodes (maniaque de la numérologie ?) comme troisième mari de Maguy (interprétée par Rosy Varte) ! Maguy mauve, Maguy tare, Maguy née bisse haut et j’en passe… Il a dû se faire ch..(censuré), il a parfois dû trouver le temps long, le pauvre Jean-Marc dans le rôle de Georges Boissier, loin des planches, à dormir comme une souche… Il lui faudra attendre de longues années pour retrouver enfin des rôles dignes de leur nom : De l’Amour (2001 – Jean François Richet), Féroce (2002 – de Gilles de Maistres) ou encore Mademoiselle Chambon (2009 – Stéphane Brizé d’après le roman d’Eric Holder) où il côtoie le couple Kiberlain-Lindon. En 2010, il enterre son ami de toujours, Roger Pierre… Il le rejoint donc, sept ans plus tard, au paradis de la déconne franchouillarde !
Salut l’artiste !
(*) En novembre 2015, le fils de Jean-Marc, Alexandre, devait, d'un tweet d'indignation, faire taire les rumeurs du décès de son père !
Par ailleurs, Mortibody, est un animal domestique attaché à Seymour dans un jeu vidéo Final Fantasy X mais on n'y trouve ni Jean Marc Thibault ni Jane Seymour et..c'est dommage, cela eût fait un bien joli couple. Enfin, je dis ça, moi, je n'y connais pas grand chose !