ARN du Virus de l'Hépatite C.
Y figure la séquence NS5A;
Source iconographique: https://fr.wikipedia.org/wiki/Fichier:HCV_genome.png
Dans cette étude de phase 3, multicentrique, randomisée, contrôlée par placebo, nous avons réparti de manière aléatoire des adultes atteints par le VHC et une infection rénale chronique de stade 4-5 recrutés dans 68 centres situés dans le monde entier, pour recevoir [elbasvir 50 mg + grazoprevir 100 mg] une fois par jour pendant 12 semaines (groupe de traitement immédiat) ou le placebo pendant 12 semaines, suivi par [elbasvir 50 mg + gazoprevir 100 mg] une fois par jour pendant 12 semaines commençant à la semaine 16 (groupe traitement différé). Les critères principaux de sécurité et d’efficacité pour le groupe traitement immédiat et la phase placebo du groupe traitement différé ont déjà été l’objet d’un compte rendu. Ici, nous rapportons les données de sécurité (innocuité) et d’efficacité pour ce qui est de la phase de traitement du groupe différé, de même que les données QVLS évaluées à l’aide du questionnaire Short Form - 36 Health Survey pour tous les groupes, ainsi que les substitutions du fait de l’émergence de substitutions associées à l’émergence d’une résistance au traitement (SAERTs). La RVS à 12 semaines (RVS 12) était évaluée sur l’ensemble intégral d’analyse modifié (EIAM), défini comme tous les patients sauf ceux qui n’avaient pas reçu au moins une dose du médicament à l’étude, qui étaient décédés, ou qui étaient sortis d’étude avant la fin du traitement pour des raisons définies comme non liées au traitement contre VHC. (…).
Entre le 30 mars et le 28 novembre 2014, 235 patients ont été recrutés et ont reçu au moins une dose du médicament à l’étude. L’EIAM incluait le groupe de 116 patients assignés au traitement immédiat et 99 patients assignés au traitement différé. 115 (99.1% ; Intervalle de Confiance [IC] 95.3-100.0) patients sur 116 recevant le traitement immédiat ont atteint la SVR 12 en comparaison des 97 (98.0% ; 92.9-99.7) patients sur 99 recevant le traitement différé. Chez les patients présentant des infections de génotype 1a, la RVS 12 était atteinte par 11 (84.6%) patients sur 13 présentant des SAERTs NS5A à la ligne de base et chez 98 (100%) patients sur 98 n’en présentant pas. La QVLS n’était pas différente à 12 semaines entre le traitement immédiat et la phase placebo du traitement différé. Un évènement indésirable grave est survenu au cours du traitement différé (néphrite interstitielle) et un au cours de la phase placebo du traitement différé (augmentation de la concentration en lipase), ils ont été jugés comme liés au médicament à l’étude. Quatre patients sont décédés, dont un sujet du groupe traitement différé (arrêt cardiaque) et trois qui recevaient le traitement différé (anévrisme aortique, pneumonie, et cause indéterminée) ; ces quatre décès ont été considérés comme non reliés aux médicaments à l’étude. Des trois décès du groupe traitement différé, un est survenu au cours du traitement placebo et deux sont survenus avant le début de la phase de traitement actif. Il n’y a pas eu de différences notables dans les augmentations de niveaux en aminotransférase entre traitement différé et traitement immédiat, et aucun patient du groupe traitement différé n’a présenté d’augmentation de niveaux en bilirubine totale.
Ces données s’ajoutent aux preuves cliniques sans cesse croissantes en faveur des combinaisons à doses fixes d’elbasvir + grazoprevir sur une durée de 12 semaines et représentent un appui pour l’utilisation de ce traitement chez des patients atteints d’infections par le VHC de génotype 1 et de maladie rénale chronique de stade 4-5. Dr Annette Bruchfeld, MD, et al, dans The Lancet Gastroenterology & Hepatology, publication en ligne en avant-première, 30 mai 2017
Financement : Merck Sharp & Dohme.
Source: The Lancet Online / Traduction et adaptation: NZ