Réunis hier au Théâtre national de Strasbourg sur l’initiative d’Admical, de nombreux mécènes ont partagé leur conviction sur le rôle et l’intérêt du mécénat auprès de plus de 100 entrepreneurs et porteurs de projets alsaciens. Loin de n’être qu’un levier fiscal, il s’inscrit aujourd’hui dans une véritable stratégie d’entreprise et prend de plus en plus d’ampleur. Cette 4e étape du Tour de France des mécènes, parrainée par le Groupe Wolfberger, et réalisée grâce à de nombreux partenaires (l’Agence d’attractivité de l’Alsace, le Labo des partenariats, l’UIMM, l’UCC Grand Est, Développement Strasbourg Sud, Idée Alsace, Le Club de la presse, la CPME67 et le TNS) a mis en lumière la vitalité du territoire alsacien en ouvrant des perspectives prometteuses !
Le mécénat, une pratique ancrée dans la culture alsacienne
« Le mécénat est une tradition dans notre histoire à Strasbourg » rappelait Alain Fontanel, 1er adjoint au maire de Strasbourg et vice-président de l’Eurométropole en ouverture de la soirée. « Facteur de lien, il permet à deux mondes a priori éloignés de se rencontrer, comme c’est le cas entre le monde de l’entreprise et le monde du spectacle » comme le mentionnait Stanislas Nordey, directeur du Théâtre national de Strasbourg qui accueillait la manifestation. La solidarité alsacienne et l’humanisme rhénan ont souvent été cités hier soir lors de cette soirée spéciale où plusieurs mécènes nous ont raconté les belles histoires de mécénat qui se tissent depuis des années en Alsace et témoigné des raisons de leur engagement. Pierre Marx, président du conseil d’administration de l'Intermarché de Reichshoffen et de la CPME Grand Est a choisi de s’engager en donnant de son temps auprès de l’association Entreprendre pour Apprendre Grand-Est en accompagnant une vingtaine de jeunes sur la voie de l’entrepreneuriat, car le mécénat n’est pas forcément synonyme de don financier mais peut également se traduire par du transfert de compétences. Firoz Ladak, directeur des Fondations Edmond de Rothschild et grand mécène du TNS a lui aussi insisté sur l’importance de transmettre aux jeunes générations la fibre du don de soi grâce à son école de la philanthropie. Suez Grand Est et le groupe Wolfberger nous ont également fourni de beaux exemples de mécénat local. Depuis l’usine de recyclage de jus de choucroute en énergie verte par Suez devenue parcours pédagogique avec l’association ARIENA au mécénat collectif des vignerons réunis dans la Fondation Wolfberger, les témoignages de partenariats innovants entre associations et entreprises ne manquent pas en Alsace.
Un partenariat gagnant-gagnant à la portée de tous
Contrairement aux idées reçues, le mécénat n’est pas réservé qu’aux grandes entreprises. Selon le baromètre 2016 du mécénat d’entreprise réalisé par Admical et CSA, 25% des PME françaises ont d’ailleurs intégré cette pratique à leur stratégie d’entreprise. Et pour cause, elle présente de nombreux bénéfices : fidélisation des collaborateurs, expression des valeurs de l’entreprise, amélioration de l’image, ancrage sur le territoire, levier d’innovation. Pour Clément Ritter, directeur communication de Suez Grand Est, les avantages sont nombreux pour l’entreprise mécène, notamment en termes de management « les salariés sont heureux de transmettre leur savoir aux associations soutenues ».
Les entreprises alsaciennes font figure de bonnes élèves en termes de mécénat puisque 36% d’entre elles sont mécènes (*). C’est bien plus qu’à l’échelle nationale qui ne compte que 14% d’entreprises mécènes (**). Le contexte semble donc idéal pour poursuivre ce formidable élan. Comme l’a bien résumé Firoz Ladak, finalement « la philanthropie c’est tout sauf une histoire d’argent ». Il s’agit en souvent d’histoires de rencontres, de coups de cœur et d’un souhait de l’entrepreneur « de rendre à son territoire ce qu’il lui a donné » comme l’a rappelé Sylvaine Parriaux, directrice générale adjointe d’Admical.
Hélène Ziegelbaum et François Schmitt, tous deux délégués régionaux d’Admical en Alsace ont donné rendez-vous à toutes les entreprises qui souhaiteraient prolonger la discussion sur les perspectives d’avenir pour le mécénat en Alsace lors d’un petit déjeuner convivial et engagé qui se tiendra le 22 juin prochain à Strasbourg (inscription sur communication@admical.org).
« 14% des entreprises pratiquent le mécénat en France en 2016. C'est un bon début mais cela signifie aussi qu'il en reste encore 86 % à convaincre. Admical et ses mécènes ambassadeurs de toutes les régions partent donc à la rencontre de leurs homologues afin de mieux faire connaitre le mécénat, ses avantages aussi bien pour l’entreprise que pour la société et construire avec les entrepreneurs les solutions d'avenir dans leur territoire, là où ils ont envie d’agir », explique François Debiesse, président exécutif d’Admical.Admical va donc réaliser une vingtaine d’étapes sur 2 ans. Pour chaque étape du Tour de France des mécènes, pédagogie et témoignages seront au programme. « Notre objectif est de parler au cœur et à la raison des entrepreneurs parce que le mécénat se fait avec de la générosité, du plaisir tout en s’inscrivant dans la stratégie de l’entreprise », affirme Sylvaine Parriaux.Après Reims, la Roche-sur-Yon, Niort et Strasbourg, Admical continue sur sa lancée avec une prochaine étape à Toulouse le 29 juin.Source: Communiqué Admical
(*) Etude Comisis, novembre 2016 pour l’Observatoire des partenariats
(**) Baromètre du mécénat d’entreprise 2016 / Admical/CSA
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