
Depuis lundi, j’ai eu l’occasion de l’étudier et de regarder une vidéo de sensibilisationqui, même après plusieurs visionnements, me bouleverse encore. Ma fille qui était à mes côtés m’a demandé de fermer l’iPad après avoir posé mille questions.
C’est effectivement difficile à croire, à concevoir et à expliquer qu’en 2015-2016, on compte environ 20 nouvelles situations de maltraitance par jour, chez les enfants de 5 ans et moins. 20, c’est énorme !
Une augmentation de 27 % à la DPJ
Alors que d’un bord, les gens sont frileux de faire des signalements parce qu’ils ont l’impression de ne pas se mêler de leurs affaires, qu’ils ont peur de représailles, etc., les directeurs de la protection de la jeunesse (DPJ) nous apprennent que le taux de signalements jugés fondés a augmenté de 27 % depuis 2007-2008 !
Il y a tant à dire, je vous invite à aller lire le dossier directement sur le site l’Observatoire des tout-petits, vous pourrez y trouver le rapport, des infographies, des extraits, des statistiques toutes aussi dérangeantes les unes que les autres.
On y décrit aussi les différentes conséquences sur les différentes sphères du développement des enfants, dont certaines l’accompagneront tout au long de sa vie (décrochage scolaire, mauvaise estime de soi, maladies chroniques, violence avec ses propres enfants, etc.).
Saviez-vous que l’aide financière peut diminuer la probabilité qu’un enfant fasse l’objet d’un signalement aux services de la protection de la jeunesse ?
Des situations qui augmentent les risques de maltraitance
Les chiffres s’expliquent notamment par le fait que plusieurs familles sont touchées par des situations qui augmentent les risques que les tout-petits soient victimes de maltraitance : épuisement, difficulté financière, isolement, niveau de stress élevé, symptômes dépressifs modérés ou graves chez les parents, etc. Ça rejoint mon discours lorsque je parle de la situation des familles qui ont des enfants à besoins particuliers ce sont les mêmes facteurs qui augmentent le risque de précarité.
Ensemble, nous pouvons faire une différence
Heureusement, il existe plusieurs actions collectives afin de prévenir la maltraitance envers les tout-petits du Québec :
- Renforcir le soutien économique aux familles :
- Agir sur les normes sociales pour promouvoir des pratiques parentales positives
- Outiller les intervenants pour accompagner les parents dans l’exercice de leur rôle
- Offrir des services de garde éducatifs à l’enfance et des programmes d’éducation préscolaire de qualité tôt dans la vie des enfants
- Améliorer l’environnement physique dans lequel grandissent les enfants
Saviez-vous que les médecins qui reçoivent une formation seraient plus en mesure de dépister les situations à risque ?

Et vous, que pouvez-vous faire ?
Dans un premier temps, vous pouvez relayer la vidéo de sensibilisation ainsi que suivre toute l’actualité avec le hashtag #toutpetits.Si vous avez un doute, vous avez la responsabilité d’appeler le plus rapidement possible la DPJ ou la police, la vie de ce tout-petit est peut-être en danger et vous êtes LA PERSONNE qui peut faire tout une différence aujourd’hui.
Qui appeler ? Où consulter ?
Si vous avez besoin d’aide, SVP, appelez :
- 911, Urgence: pour une intervention policière ou une ambulance rapidement
- 811, Info-Social: information et aide
- 1-800-668-6868 : Jeunesse, J’écoute, ligne d’écoute et un site pour clavarder, avec des intervenants disponibles 24/7
- 1-800-361-5085 : Ligne Parents, service d’intervention accessible jour et nuit, gratuit, confidentiel et offert à tous les parents d’enfants âgés de 0 à 20 ans.
Pour en apprendre plus, consultez les sites suivants :
- Directeur de la protection de la jeunesse
- Fondation Marie-Vincent, services d’aide aux enfants et adolescents victimes de violence sexuelle et leur famille.
- Gendarmerie Royale du Canada, fiche sur la violence familiale et conseils sur les mesures à prendre.
- Naître et grandir, offre différentes fiches-conseil sur comment garder son calme avec son enfant, Intervenir sans crier, ainsi que sur les effets néfastes des punitions corporelles sur les enfants et des conseils pour éduquer sans frapper
Rappelons-nous, nous appartenant aussi à une collectivité, avec des instances politiques élues et nous avons tous le devoir de mettre en place des structures pour que cette situation inacceptable cesse, MAINTENANT.