Magnifique, le soixantenaire de l’Asvel lui a permis de ressouder les membres de sa famille
«Gillou-Delaney, le 4 à jamais dans notre cœur». Cette banderole, confectionnée il y a quelques années, n’a jamais quitté, depuis, le balcon de l’Astroballe, qui affichait quasiment complet, hier, pour fêter le soixantième anniversaire de l’Asvel. Alors, bien sûr, il manquait quelques glorieux anciens, comme les Américains Willie Redden, Norris Bell et Ted Evans, ou encore Philip Szanyiel, privé de fête par...l’arrivée d’un heureux événement.
Mais qu’elle fut belle et souvent émouvante, comme hier matin au moment d’une photo inoubliable sur le perron de l’hôtel de ville de Villeurbanne et, bien sûr, hier soir dans une salle qui s’est régalée avant de partir en vacances. Depuis le début de la saison elle s’était habituée à revoir sur ses écrans géants les exploits des grands anciens du «meilleur club du siècle». Mais hier, ils étaient bien là, en chair et en os, descendus en binôme sur le parquet, sous les feux des projecteurs et les applaudissements d’un public conquis. Il se leva comme un seul homme lorsque la dernière doublette fut appelée: Alain Gilles-Delaney Rudd, bien sûr.
Le 4 à jamais dans notre cœur et au plafond d’une Astroballe qui ne tarda pas à faire battre ceux d’Alain Digbeu et Grégor Beugnot, appelé à coacher une des deux équipes avec André Buffière. Sur le banc d’en face, Yves Baratet, pour sa dernière, et Georges Darcy, jeune doyen de cette magnifique soirée, eurent eux aussi du mal à retenir leurs larmes.