Sous la forme d'une application mobile, qui devrait être disponible gratuitement dans les AppStores à partir du 1er septembre prochain, « Max » proposera à ses utilisateurs (qu'ils soient clients ou non de la banque) des fonctions de gestion de budget multi-comptes, un assistant virtuel intelligent pour traiter tous les sujets touchant aux finances personnelles (capable, par exemple, de recommander un crédit ou une assurance adapté au besoin exprimé et au contexte)… et une plate-forme de conciergerie, prête à répondre aux exigences de la vie quotidienne (ménage, baby-sitter, organisation d'événement…).
Un mois plus tard, l'offre sera complétée par un compte de paiement et une carte bancaire, qui regrouperait sur un support unique toutes les cartes du client. Cette dernière intrigue, notamment au vu des échecs systématiques subis par les tentatives du genre au fil des années (et elles se sont multipliées depuis 2012, à l'image de GoNow, pour n'en citer qu'une). Quoi qu'il en soit, l'objectif est clair : « Max » veut devenir l'intermédiaire privilégié des consommateurs en matière de finances, sans être lui-même une banque.
Selon cette logique, l'intégration d'un assistant de conciergerie prépare l'avenir, quand les produits et services bancaires seront « enfouis » dans une expérience plus large, qu'il s'agisse du paiement dans un parcours d'achat, du règlement automatique des émoluments d'une baby-sitter ou de la souscription d'un prêt préalable à la réalisation d'un grand projet. Grâce à sa versatilité, « Max » apprendra à mieux connaître son utilisateur à chaque nouvelle interaction, ce qui le rendra progressivement plus pertinent.
Dans cette vision, le Crédit Mutuel Arkéa estime (à juste titre) que la valeur perçue par le consommateur se déplacera demain vers la fourniture de services ultra-personnalisés, via une relation « digitale » fluide et transparente, dont la composante financière ne représente qu'une petite partie. Il n'hésitera donc pas, pour parfaire son expertise de conseil, à intégrer des offres de tiers – notamment les startups avec lesquelles il est déjà associé –, y compris, potentiellement, concurrentes aux siennes.
D'ailleurs, si « Max » est porté par une « spin-off » de la banque (dotée de 20 millions d'euros), ce n'est pas uniquement pour préserver ses capacités d'innovation, susceptibles de cannibaliser les modèles historiques, à terme. L'enjeu est également (et, peut-être, surtout) de défendre un positionnement indépendant et impartial (comme le répète la communication officielle) auprès de sa future clientèle. Car celui-ci constitue l'essence même de l'initiative et de sa promesse d'accompagnement personnalisé.
Première institution financière à prendre une telle direction, le Crédit Mutuel Arkéa est en train, avec « Max », de créer ce qui pourrait devenir la banque de demain, agrégeant une grande variété de produits pour une personnalisation optimale, invisible car intégrée dans les moments de vie et simple d'utilisation grâce à des assistants toujours disponibles.