De ma propre initiative et depuis que j’ai quitté le lycée (il y a donc fort fort longtemps) je ne lis plus ou très peu de poèmes. Les derniers que j’ai lus sont ceux d’Emily Dickinson. Ce n’est pas une mince affaire les poèmes, quand on ne vous fait pas une étude de texte pour en trouver les significations cachées.
Ce que je préfère dans les poèmes c’est l’analyse que l’on peut en faire et qui en révèle toute la beauté.
Mais aujourd’hui, je partage avec vous ce magnifique et introuvable poème de Maurice Carême. Un poème qui est accroché dans ma chambre, chez mes parents, depuis des lustres. Je le relis dès que je vais chez eux, parce qu’il me fait du bien. Il pourrait presque faire une magnifique chanson mais à ne pas confier à n’importe quel compositeur…
NE CHERCHE PAS
Ne cherche pas d’où vient ma voix Ni à savoir si elle existe ; Tu l’entendras si tu es triste, Elle reconnaîtra ta voix.
Ne cherche pas où sont mes mains Ni à deviner leurs raisons ; Chaque fois que tu seras bon, Elles sauront trouver tes mains.
Ne cherche pas où sont mes yeux Ni à dévoiler leur lumière ; Ils te voient quand tu es sincère, Ils te regardent dans les yeux.
Et ne cherche pas le visage Que ton rêve effleure parfois ; Quand la mort entrera chez toi, Il sera contre ton visage.
Maurice Carême Heure de Grâce