Hier, dans ce blog, j’ai cité le titre d’un chapitre de ce livre (« Soyez l’océan »). Aujourd’hui, je vous en dis un peu plus. C’est le premier livre de François Matton que je lis. Et je me méfie toujours un peu de ceux qui proposent la poésie comme une série d'exercices. Les premières pages de ce livre semblent pourtant annonciatrices d’autre chose : une attitude, une attention, une attente… Et puis, peu à peu, le malaise : confondrait-on poésie et bien-être ? Est-ce cela « habiter poétiquement le monde » ? Non, sans doute, et l’auteur ne fait aucune référence à ce vers de Hölderlin. Nous sommes éloignés aussi de la « vérité pratique », dont Éluard dit qu’elle est le but de la poésie. Les derniers mots de l’avant-propos flattent le lecteur dans son « excellence » ; les derniers mots de l’appendice le plongent « dans le fond boueux et nauséabond de l’étang ». De l’étant ?
Ce livre ne manque pas d'humour.