Donald Trump, en ce jeudi 25 mai, après avoir vendu des armes aux Saoudiens, pleuré au mur des lamentations à Jérusalem et vu le Pape François à Rome, s’est rendu à Bruxelles. L’homme à la coiffure jaunâtre (et que de vieux politicards rattrapés par l’âge honnissent) y venait-il pour contempler le manekken à un moment pro-pisse ou allait-il s’attarder devant une baraque pour y déguster de croustillantes frites nappées d’une mayonnaise dont la teneur minimale en matière grasse est passée de 80% à 70% par arrêté royal du 10 juin 2016 ? Non, Mr Trump se rendait dans la capitale belge pour un sommet de l’OTAN et retrouvait 27 chefs d’Etat et de gouvernement de pays membres de cette magnifique organisation militaire ! - J’aimerais y mettre Thermes, car barbe OTAN, avait grommelé le chef de la Maison Blanche Trump y allait en se grattant le cuir chevelu et, squames ôtant, escamotait dans sa tête les mots qu’il serait tenté de dire et qui blesseraient autrui ! Une heure après il avait déjà oublié. La minute de silence pour les victimes de Manchester n’y put pas grand-chose ! Trump prit la parole et fut franchement désagréable ! Le milliardaire reprocha à ses petits copains européens de ne pas suffisamment contribuer à l’effort de guerre.
- Votre écot qui paie l’épée n’est guère épais, lança-t-il de façon martiale ! Comment cet homme, qui humilie taire, (et qui en a encore…des soldats) ? Comment lui dire que l’Europe a entrepris un réel effort pour accroître sa contribution et qu’elle s’est engagée à consacrer 2% de son PIB au budget de la défense à l’horizon 2024 ? L’homme continua dans ses invectives avec la même brutalité qu’il avait manifesté en écartant sur son chemin le premier ministre Monténégrin Markovic lequel avait dû songer alors « relis Montaigne, hé gros ! ». Surtout, Mr Trump omit de confirmer l’engagement de l’Oncle Sam à appliquer l’article 5 de la charte atlantique. Cet article constitue le socle de la défense réciproque car il stipule l’obligation d’intervenir pour défendre tout allié attaqué ! Serrer alliés reste la meilleure façon de soigner les blés sûrs ! Alors si les Européens se sont battus aux côtés des Américains en Afghanistan, après le 11 septembre, on serait en droit d’attendre que de futurs vilains tours jumellent et que la bannière étoilée prêtât main-forte à la vieille Europe. Cela s'avérerait bien utile, si Poutine, par exemple et d’aventure (ou réciproquement), se mettait à menacer les pays baltes puisqu’on lui a si bien laissé annexer la Crimée, en 2014. Mais Trump, par son discours culpabilisant, ne semble pas rassurer son auditoire. Avec son « America First » il est prêt à tout sacrifier au nom du protectionnisme : pourquoi protéger ces « mauvais » Allemands qui vendent trop de véhicules de luxe aux USA ? Pourquoi débourser de l’argent pour protéger des territoires qui se battent contre un autre ennemi : la défense de la planète ? Oui, Trump n’a que faire de l’OTAN tout autant qu’il s’assoit sur les résolutions de la COP 21 en relançant chez lui les exploitations de gaz de schistes et les énergies fossiles particulièrement dégradantes pour l’environnement !
Plus que jamais, l’Europe a besoin de se protéger seule. Cet impératif suppose une défense commune avec des moyens adaptés.