"A Londres, il rejoignit la forte colonie française rejetée de l’autre côté de la Manche par les remous de la guerre. Les artistes y formaient un groupe à part qui fréquentait le même café où ils s'efforçaient de réinventer un coin du pays perdu."
S'il n'épouse pas le point de vue séquentiel, chronologique des biographies classiques, ce roman "vrai" entend cerner le célèbre peintre (1840-1926) de l'intérieur, à l'aune des faits majeurs de son existence et plus précisément, de la mort, en décembre 1870, de son ami Frédéric Bazile , sur le front de la guerre contre la Prusse - tandis que Claude Monet séjourne en Angleterre - et de l'amour qu'il voue à sa première épouse, Camille Doncieux, mère de ses deux fils, Jean et Michel, décédée en septembre 1879, d'un "cancer de la matrice" . Représentée sur en page de couverture, vêtue d'une capeline rouge, Camille inspire de nombreuses oeuvres au célèbre peintre, dont ladite " Femme à la capeline rouge", mais aussi la " Femme à la robe verte."
Remarié avec Alice veuve de son ami et mécène, le collectionneur Emile Hoschedé, Claude Monet termine ses jours à Giverny, entouré de Blanche Hoschedé, bru et belle-fille à la fois. Soucieux de perpétuer la mémoire de son ami Frédéric, le peintre négocie, par l'entremise de son ami Georges Clemenceau, le don de ses célèbres Nymphéas à l'Etat, contre la garantie d'exposition au Louvre de l'oeuvre"Femmes au jardin".
Structuré en trois parties focalisées sur les trois protagonistes de la narration - ci en gras - le roman se fait quête d'âme
A Elter
Deux remords de Claude Monet, Michel Bernard, roman, Ed de la Table ronde, août 2016, 216 pp