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Marina belleza

Publié le 26 mai 2017 par Lorraine De Chezlo
MARINA BELLEZAde Silvia Avallone
Roman - 500 pages
Editions Liana Levi - août 2014
Editions poche J'ai Lu - janvier 2017
Marina et Andrea se retrouvent par les hasards de la vie. De leur amour passé, il reste une attirance indicible. Mais leurs trajectoires doivent à jamais les séparer. Marina, qui souffre de devoir voir sa mère toujours alcoolique, rêve de reconnaissance dans les yeux de son père, cet homme qui flambe chaque nuit aux bras d'une nouvelle jeune fille. Marina rêve de succès et enchaîne les castings et les tournages pour des émissions de concours de chant diffusés à la télé. Andrea déteste toutes ces paillettes, cette superficialité. Il n'aime voir Marina chanter seulement quand elle le fait uniquement pour lui, devant lui, à lui. Andrea veut réaliser le projet de sa vie : racheter à son père qui ne lui parle plus, la ferme reculée de son grand-père, pour s'y installer avec quinze vaches et vendre de la tome et du maccagno. Seul dans les alpages.
Marina Belleza est un roman avec un peu d'eau de rose mais aussi un fond social très réaliste et actuel. En opposant ces deux personnages et leurs aspirations - téléréalité vs retour à la terre - elle oppose deux visions de l'ambition et de ce que la jeunesse italienne peut y mettre de signification et d'espoir pour se sauver de la crise. Les personnages prennent vie sous les yeux des lecteurs et ils sont les héritiers de frustrations de l'enfance. Issus de milieux différents, en difficulté ou cultivé, populaire ou aisé, ils souffrent d'un manque affectif paternel. Et Andrea n'a pas vu son frère depuis des années, ce frère aîné parfait, admiré, désiré par les parents. Extrait :"Les sentiments ne connaissent pas d'évolution. Ils ne sont pas comme les roches calcaires érodées et façonnées par les intempéries, ni les tissus vivants des corps qui se développent jusqu'à un certain point puis commencent à vieillir. ils n'ont pas de gradations, pas de mesures. C'est nous qui avons besoin de les raconter et cherchons à les faire entrer dans une histoire. Les sentiments n'ont pas d'histoire, Andrea le savait." Une histoire qui nous souffle, qui nous enveloppe de la fougue de la jeunesse qui bouillonne hors des modèles de l'économie traditionnelle, qui brûle la mèche, vit ses passions, porte ses fardeaux. Et nous élève dans les alpages italiens. L'avis de la rédaction - OnLaLu

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