Six ans après l’échec critique du quatrième volet, la saga Pirates des Caraïbes s’offre un nouvel opus, réalisé cette fois par Joachim Ronning et Espen Sandberg. Intitulé La Vengeance de Salazar, ce nouveau long-métrage joue intelligemment sur le sentiment de nostalgie mais alterne malheureusement trop le bon et le moins bon que pour véritablement s’imposer comme un épisode notoire de la franchise.
Histoire d’évacuer immédiatement les gros défauts du film, on regrettera pour commencer l’écriture laborieuse et sans saveur. Si la trame générale de l’histoire tient globalement la route, le récit est en effet parsemé de nombreuses ficelles. Or, si certaines paraissent appropriées pour ne pas complètement plomber le rythme du film, d’autres sont en revanche largement évitables. Un constat regrettable qui semble toutefois bien insignifiant à côté de l’écriture même des personnages, le gros point noir de ce nouveau volet. Effectivement, les anciennes figures (Jack, Barbossa) semblent enfermées dans leur rôle alors que les nouvelles (Henri, Carina, Salazar) peinent à s’imposer. Si Jack est toujours aussi drôle et charismatique, on déplorera ainsi son peu d’incidence sur les événements. Son seul fait d’armes étant finalement le flashback dans lequel il se joue magistralement de Salazar. Du côté de Henri Turner, l’impression est encore plus négative puisque le personnage est totalement insipide. Enfin, la trajectoire de Carina, Barbossa et Salazar est un peu plus réjouissante mais n’atteint pas pour autant les sommets.
En définitive, Pirates des Caraïbes – La Vengeance de Salazar se révèle donc être un divertissement efficace, qui n’apporte toutefois rien de significatif à la saga sur le plan de l’histoire. Porté par une dimension technique toujours aussi attrayante, le film délivre quelques séquences d’action de toute beauté. Pas indispensable mais sympathique en somme !