En Ethiopie, dont il est originaire, Tedros Adhanom Ghebreyesus est connu pour avoir exercé d'importantes responsabilités gouvernementales : il a été entre autres ministre des Affaires étrangères (2012-2016) et ministre de la santé (2005-2012). C'est d'ailleurs au sein de ce dernier maroquin, qu'il apporta sa pierre dans le système de santé de son pays : en créant 3500 centres de santé et 16 000 postes de santé.
En outre, il oeuvra pour étendre la couverture de l'assurance-maladie et ramener à 38 000 le nombre d'agents de vulgarisation sanitaire.
On le voit donc Tedros Adhanom Ghebreyesus a un passé qui plaide pour lui. Ce qui est plutôt une bonne chose. Mais cela suffira-t-il à restaurer l'image de ce grand organisme riche de techniciens et d'experts dont la responsable actuelle (la Chinoise Margaret Chan) avait été à juste titre fustigée pour sa tardive réaction à la crise sanitaire d'Ebola en Afrique de l'Ouest ?
Car l'OMS doit relever plusieurs défis. Notamment la lutte contre les maladies non-transmissibles (obésité, tabagisme), l'impact du changement climatique sur la santé...
Guillaume Camara