Les recommandations de consommation d'alcool varient légèrement d'un pays à l'autre, cependant il est généralement admis que les hommes et les femmes ne devraient pas boire plus de 14 unités -1 unité = 8g et équivaut à ½ verre de vin) par semaine pour réduire au maximum les effets néfastes de l'alcool sur la santé. Ce nouveau rapport du Fonds mondial de recherche sur le cancer (WCRF), qui examine régulièrement les données de la littérature sur le lien entre le régime alimentaire, le poids, l'activité physique et le cancer du sein, alerte plus fortement sur le risque associé à la consommation d'alcool.
Les experts ont dentifié 8 études nouvelles ou réactualisées sur le lien entre l'alcool et le cancer du sein préménopausique-soit environ 20% des cas de cancer du sein et 21 études nouvelles ou mises à jour sur le lien entre l'alcool et le cancer du sein post-ménopausique. Les données de ces études ont été regroupées.
-pour chaque 10g d'alcool pur consommé chaque jour, le risque de cancer du sein pré-ménopausique augmente de 5%,
-le risque de cancer du sein ménopausique augmente de 9%.
-une augmentation de la consommation d'alcool de 10g par jour équivaut à un cas supplémentaire de cancer du sein pour 100 femmes.
-Les chercheurs concluent ainsi à de fortes preuves que la consommation de boissons alcoolisées puisse augmenter le risque de cancer du sein pré-ménopausique et ménopausique.
L'alcool, un facteur de risque à partir d'un demi-verre de vin par jour : les experts restent néanmoins philosophes, rappelant que toute augmentation du risque est certes une mauvaise chose, mais que cette augmentation reste faible, et doit être mise en regard, aussi avec le plaisir d'une consommation modérée d'alcool. Cependant, l'étude a l'intérêt de démontrer un effet dès des seuils de consommation très modérés et ainsi d'alerter plus globalement sur le risque lié à toute consommation d'alcool, a fortiori excessive et pour de nombreux types de cancers dont les cancers de la bouche, de l'œsophage et de l'intestin.
la pratique d'une activité physique vigoureuse réduit le risque de cancer du sein pré-ménopausique et l'activité physique dans son ensemble le risque de cancer du sein post-ménopausique. L'allaitement maternel est confirmé comme un facteur protecteur. Certains aliments pourraient également réduire le risque de cancer du sein (légumes non amidonnés, produits laitiers (pour le cancer du sein pré-ménopausique), aliments riches en caroténoïdes et en calcium. Des facteurs protecteurs sont aussi documentés : Quant à la relation entre le poids corporel et le risque de cancer du sein elle semble complexe : pour le cancer du sein pré-ménopausique, une augmentation de la masse corporelle pendant l'âge adulte semble avoir un effet protecteur, cependant, un gain de poids plus important augmente ensuite le risque de cancer du sein (post-ménopausique).