M. Yamamoto est un vétéran qui fut le premier à planter ce cultivar Fuji-kaori après son développement par M. Koyanagi (le père de l'actuel producteur du kama-iri fuji-kaori de Fujieda) et le professeur Morizono. Il a travaillé très dur à tirer le mieux de ce cultivar particulier en thé vert étuvé (alors qu'il semble mieux adapté au kama-iri) depuis une époque où le marché n'était pas encore assez ouvert à ce type de thé très aromatique.
Ce cultivar a pour mère (graine) Shizu-inzatsu 131 et pour père Yabukita (pollen). Il s'agit du croisement inverse de celui opéré pour Sôfû ou Kondô-wase. Ainsi, il garde de manière plus forte le caractère, et peut-être l'instabilité de Inzatsu 131, mais cette année, tout comme le kama-iri de M. Koyanagi, ce Fuji-kaori est une merveille pour qui aime ce type de thé.
Les feuilles sèchent ont un parfum d'abord assez végétal (faible torréfaction), mais derrière cela on remarque très vite des arômes floraux et sucrés, veloutés mais très stimulant.
Après l'infusion, le parfum montre un bouquet plus riche et vivant, évoluant entre la petite fleur type muguet (rappelant alors Inzatsu 131), un floral plus tendre type jasmin et le raison blanc.
L'attaque est un peu astringente, mais on trouve en after-taste un douceur umami puissante, très longue en bouche. On retrouve en bouche et dans la gorge les arômes perçus au nez.
Fuji-kaori n'est pas un cultivar avec lequel il n'est pas facile, en sencha, de retrouver chaque année de manière aussi marquée les qualités. Voilà un thé qui m'a particulièrement réjoui cette année, comme le kama-iri cha ainsi que le Inzatsu 131 de Nearai.