Le roi de Bangoulap, un village du pays bamiléké au Cameroun, décide d'intenter une procédure contre le Musée du Quai Branly. Il s'indigne en effet de devoir payer 12 euros pour accéder aux oeuvres d'art de son pays, alors que l'accès est gratuit pour d'autres. S'il demande initialement l'accès gratuit aux oeuvres de son pays, mais de fil en aiguille, les revendications se durcissent. D'où l'expression "On lève un lièvre, et c'est un lion"...
Dans cette courte fiction placée dans un futur imaginaire, l'auteur s'interroge sur l'accès à la culture et surtout sur la spoliation des biens culturels africains pratiquée par les pays fondateurs de l'Union européenne durant les années de colonisation et encore aujourd'hui. Plus largement ce sont les rapports entre l'Afrique et l'Europe qui se retrouvent au centre de cette fable dans laquelle le "Dieu Pognon" est en passe d'être destitué...
Ce que j'ai moins aimé : un peu court et expéditif.
Présentation de l'éditeur : La contre allée http://www.lacontreallee.com/catalogue/fictions-deurope/des-lions-comme-des-danseuses
Collection Fictions d'Europe : collection née d'une rencontre entre la maison d'édition La Contre Allée et la Maison euopéenne des sciences de l'homme et de la société. Désireuses de réfléchir ensemble au devenir de l'Europe, La Contre Allée et la MESHS proposent des récits de fiction et de prospective sur les fondations et refondations européennes.
Des lions comme des danseuses, Arno BERTINA, La contre-allée, 2015, 60 p., 6 euros