Un autre moment jubilatoire* en compagnie de François Busnel et de ses invités – écrivains, linguistes, correctrice (au Québec, on dirait réviseure). Des érudits qui échangent passionnément autour de la langue française, de ses innombrables influences étrangères dont l’arabe et l’anglais (qui a lui même emprunté quelque 15 000 mots au français), de la manière dont les poètes et les rappeurs, entre autres, la déconstruisent et le font évoluer. Des puits de science qui nous donnent l’impression d’être nous-mêmes intelligents. Et surtout peut-être qui donnent à réfléchir à cet incroyable métissage de la langue en ces temps où les questions d’immigration et de mixité sociale alimentent tant de passions contradictoires.
Voyez le résumé de l’émission sur le site de La Grande librairie:
Dans «Les Religions, la Parole et la Violence», publié chez Odile Jacob, le linguiste Claude Hagège analyse les discours des religions. Gallimard publie dans la collection Quarto onze romans de Tahar Ben Jelloun. L’auteur et conteur marocain a lui-même choisi les oeuvres contenues dans cet ouvrage. De son côté,dans «Nos ancêtres les Arabes. Ce que notre langue leur doit» (JC Lattès), le lexicologue Jean Pruvost rappelle ce que la langue française doit à l’arabe. Correctrice au journal «Le Monde», Muriel Gilbert publie «Au bonheur des fautes : Confessions d’une dompteuse de mots», à la Librairie Vuibert. La journaliste américaine Lauren Collins évoque son apprentissage du français dans «Lost in French», édité par Flammarion.
Ça ne paraît pas, juste comme ça, en lisant ces titres sérieux, mais si vous vous intéressez un tant soi peu à la langue, vous passerez un moment extraordinaire.
* La Grande librairie, 13 avril 2017