Cet outil se veut un “FBI à la française” en matière de renseignement, qui devient une priorité comme dans les armées, selon des sources policières.
Forte de 4.000 fonctionnaires, dont 3.000 policiers dits “actifs”, la DCRI traitera de ce qui “relève de l’intérêt de la nation”: terrorisme, grands mouvements de contestation, intelligence économique. C’est ce que les policiers nomment, dans leur jargon, le “milieu fermé”, auparavant du ressort quasi-exclusif de la DST.
Les policiers de la DCRI, dotés de l’habilitation “secret défense”, seront implantés par zone dans chaque département.
175 commissaires, soit 10% de l’effectif total, y seront affectés, dont une centaine à Levallois sous la direction du M. Squarcini, un proche de M. Sarkozy surnommé “le squale” par ses hommes, patron de la DST depuis 2007, assisté de Patrick Calvar (ex-DST) et René Bailly (ex-RG).
Pour le “milieu ouvert”, plus traditionnel –comptage des manifestants, violences urbaines, conflits sociaux–, une sous-direction de l’Information générale (Sdig) de 1.000 policiers est créée à la Direction de la sécurité publique (DCSP), sous la responsabilité de Pierre Guillen (ex-RG).
(…) La PP [police de Paris] aura sa propre “direction du renseignement” et fera bande à part, hors la DCRI et la Sdig, en raison de la “spécificité de la capitale”, selon ses concepteurs.
Lu dans : La Direction centrale du renseignement intérieur voit officiellement le jour, dépêche AFP du 25 juin 2006.
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