Si nous étions hier à Monaco pour l’annonce du partenariat entre Lacoste et Djokovic afin de réaliser une vidéo Sport & Lifestyle dont E-TV SPORT a le secret, il ne faut pas oublier que la ville accueille cette semaine un autre évènement d’envergure: son grand prix.
En effet, du 25 au 28 mai va se dérouler le toujours très attendu Grand Prix de Monaco de Formule 1. Considéré comme la plus grande course automobile au monde avec les 24h du Mans et les 500 miles d’Indianapolis, le GP de Monaco fait fantasmer depuis son inscription au calendrier du premier championnat du monde des conducteurs en 1950. Le triple champion du monde brésilien Nelson Piquet dira: « Piloter une F1 à Monaco, c’est comme faire du vélo dans sa maison ». Circuit contre-nature par excellence, Monaco est un véritable mythe pour plusieurs raisons. E-TV Sport va donc revenir sur les 8 choses qui font de Monaco une course à part!
PrevNext1950: Premier Grand Prix de Monaco
Dès le premier tour de la course, l'Italien Farina (vainqueur une semaine plus tôt à Silverstone du premier Grand Prix de l'histoire du championnat du monde) part à la faute à la sortie du virage du « Bureau de Tabac » et provoque ce qui reste encore aujourd'hui l'un des plus gros carambolages de l'histoire de la F1, dix pilotes devant abandonner. Fangio, qui s'était élancé en tête, ne découvre le carnage qu'un tour plus tard et parvient à se faufiler au ralenti au milieu des monoplaces abandonnées. Il racontera plus tard avoir deviné que la piste était obstruée (le virage du « Bureau de Tabac » est un virage « en aveugle ») en constatant que les spectateurs ne regardaient pas en sa direction. Débarrassé de ses principaux adversaires, l'Argentin remporte facilement son premier succès en championnat du monde.
Retransmission TV
"Le Grand Prix est certainement le rendez-vous sportif le plus connu à Monaco, car le plus diffusé. Ce sont 900 heures de direct à la télévision et 1,2 milliards de téléspectateurs. Pour l'image de la Principauté et l'économie locale, c'est l'un des moments les plus importants de l'année" affirme Michel Boeri, président de l'Automobile Club de Monaco.
1967: Mort de Lorenzo Bandini
En 1967, le Grand Prix de Monaco va connaître une triste histoire. Pendant plus de 70 tours, l'Italien Lorenzo Bandini est en chasse derrière Denny Hulme. Exténué, il fait un tout droit dans la chicane du port et heurte violemment les barrières. Sa voiture est noyée sous d’immenses flammes. Il n’arrive pas à s’extirper et meurt de ses blessures trois jours plus tard. Après ce drame, les organisateurs décident de réduire la course de 100 à 80 tours.
Nombre de spectateurs
Monte-Carlo dispose de la plus petite capacité avec 37 000 spectateurs (dont 22 000 dans les tribunes). Mais, à la différence d'autres circuits, il y a un grand nombre de spectateurs qui peuvent assister à la course sans billet. "Sur les quatre jours, nous estimons à 200 000 le nombre de personnes qui suivent le Grand Prix depuis les tribunes, depuis un balcon d'un immeuble voisin, voire sur un bateau dans le port", poursuit Boeri. Il ajoute que "dimanche est la journée cruciale. La ville explose littéralement. 100 000 personnes sont présentes en Principauté, alors que la population n'est que de 30 000 habitants."
Ayrton Senna, roi de Monaco
Comment parler de Monaco sans citer Ayrton Senna. Le pilote brésilien, mort en course à Imola le 1er mai 1994, reste à ce jour le recordman de victoires sur le Rocher. Avec six succès en dix participations (1987, 1989, 1990, 1991, 1992, 1993), Senna a laissé son empreinte sur cette course. Un Grand Prix restera particulièrement dans les annales, celui de 1984. C'est l'année de la révélation "Ayrton". Sous une pluie diluvienne, le Français Alain Prost prend les commandes après l’abandon de Nigel Mansell. Mais tous les projecteurs se braquent rapidement sur un jeune brésilien de 24 ans. Pour le sixième Grand Prix seulement de sa carrière, Senna assure le show. Sur sa Toleman, il effectue un retour sensationnel et remonte jusqu’à la deuxième place. En dix tours, il reprend dix secondes à Alain Prost. Tout le monde pense alors qu’il va l’emporter mais au 31e tour, le directeur de course décide de tout arrêter à cause de la pluie. Mais qu’importe, le public vient d’assister à la naissance d’une légende.
La course
Le circuit de Monaco est un vrai serpent. Des chicanes, des virages très serrés au bout de lignes droites où les pilotes prennent de la vitesse, un tunnel et une piste plutôt étroite. Dans ce labyrinthe, il faut rester concentré en permanence pour ne pas partir à la faute. A l’origine, les coureurs devaient boucler 100 tours de 3,180 km. Aujourd’hui, le parcours est légèrement plus long (3,340 km) mais il n’y a (plus) que 80 tours. A Monaco, le plus dur reste de loin les dépassements. Avec une moyenne générale de 80 km/h, il faut une adresse hors-pair et un réel sens tactique pour se frayer un chemin.
1996: 3 voitures à l'arrivée et dernière victoire française
Sous la pluie, profitant de nombreux abandons devant lui mais également auteur de plusieurs manœuvres audacieuses de dépassements (notamment sur la Ferrari d'Irvine), Olivier Panis crée la surprise et offre à l'écurie française Ligier, alors en plein trouble, son premier succès depuis la saison 1981. Seuls 3 pilotes parviennent à franchir la ligne. C'est la dernière victoire d'un pilote français en championnat du monde.
Le Gala du Grand Prix
C'est désormais une tradition. Chaque année, le prince Albert et la princesse Charlene de Monaco donnent au Sporting Club de Monte-Carlo un dîner de gala ponctuant, dans le faste et la bonne humeur, le Grand Prix de Monaco.
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