Magazine Culture

[Cannes 2017] Le jour d’après, ou comment ne pas faire du théâtre filmé

Publié le 23 mai 2017 par Linfotoutcourt

À travers un récit essentiellement basé sur le dialogue et avec peu de personnages (un homme, sa maîtresse, sa nouvelle assistante dans sa maison d'édition et sa femme), le cinéaste coréen, Hong Sang-soo, aurait pu faire du théâtre filmé avec Le jour d'après, mais à la place il a fait du grand cinéma.

Déstructuré. Par le biais de flashback et sans donner aucun indice au spectateur, si ce n'est par le développement de la conversation qu'on est bien revenu en arrière, il déstructure son récit. Ainsi, il représente l'état d'esprit embrumé de son personnage principal, incapable de choisir ce qu'il y a de mieux pour lui entre sa vie amoureuse et la stabilité de son mariage.

Intelligent dispositif de mise en scène. Le film est composé de quelques plans-séquences. À chaque fois, les protagonistes sont filmés de profil et discutent tout en mangeant. Avec l'aide d'un léger zoom ou dézoom, ainsi que par l'utilisation du noir et blanc qui accentue les contrastes, Hong Sang-soo révèle la dualité de ses personnages. Tout n'est pas noir, ni blanc, mais le plus dur est de trouver la nuance de gris, c'est-à-dire un équilibre. Non sans humour et avec un brin de mélancolie, le cinéaste nous livre un des meilleurs films du Festival.

Retrouvez tous nos articles consacrés au 70e Festival de Cannes ici.

Le jour d'après sort le 7 juin 2017 en France et est présenté en compétition officielle au Festival de Cannes 2017.

(Visited 12 times, 12 visits today)


Retour à La Une de Logo Paperblog

A propos de l’auteur


Linfotoutcourt 85340 partages Voir son profil
Voir son blog

l'auteur n'a pas encore renseigné son compte l'auteur n'a pas encore renseigné son compte

Magazine