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Il faudra attendre 30 ans depuis le droit de vote accordé aux femmes et celui d'être éligibles avant qu'une femme ne soit candidate. Revendiquée dès la fin du XVIIIe siècle et portée, entre autres, par Olympe de Gouges, l’acceptation et la reconnaissance du rôle des femmes dans la vie politique a été un long combat…
Le 21 avril 1944, les femmes obtiennent le droit de vote et deviennent des citoyennes à part entière. Un long combat gagné par un engagement féministe.
D’après un document datant de 1945 et émanant du Secrétaire Général pour la Police de la région de Clermont-Ferrand, "l’immense majorité des femmes se désintéresse de la politique, dont les discussions ne font plutôt que l’irriter et le droit de voter qui leur a été conféré les a laissées, pour la plupart, indifférentes". Selon les auteurs, "les femmes en général, du fait de la tournure d’esprit qui leur est propre, qui les éloigne des idées générales et des abstractions, ne font pas de politique. Mais quand elles s’y intéressent, c’est toujours avec passion, et les partis pour lesquels elles militent sont naturellement les partis extrémistes".
Si elles participent alors massivement, fières de faire partie des premières générations à jouir de cette prérogative, l’enthousiasme des urnes s’évanouit doucement lors des échéances suivantes. En effet, la participation des femmes se fait plus rare. Celles-ci sont moins disposées à participer aux scrutins, et de fait, l’écart entre le taux de participation féminin et masculin s’accentue. Lors des élections municipales d’avril 1953, 25% des femmes reconnaissaient ne pas avoir pris part au vote contre 13% chez les hommes.
A partir des années '70, les femmes prennent désormais plus l’habitude d’aller aux bureaux de vote et cela devient peu à peu un automatisme.
Le passage aux années 1980 marque l’autonomie de la participation électorale féminine, même s’il l’on peut constater des disparités selon les âges. Avant 40 ans, les femmes votent plus souvent que les hommes, entre 40 et 80 ans, il n’y a pas de différence, tandis après 80 ans, les femmes votent moins souvent que les hommes. Dorénavant, les femmes n’ont plus des comportements propres à la gente féminine mais s’alignent au moule des électeurs masculins.
L’élection présidentielle de 1974 marque un véritable tournant car pour la première fois une femme est candidate à la présidentielle, cette femme c’est Arlette Laguiller. Elle ouvre ainsi la voie à d’autres candidatures de femmes.
Les élections présidentielles ont permis à des candidates de porter un message novateur dans lequel, la vision des femmes a ainsi pu évoluer. Le passage de simples électrices, en 1945, à la candidature à la fonction suprême. Dans ce même élan, des candidats promettent d’intégrer plus de femmes aux postes stratégiques. A titre d’exemple, d’une seule ministre en 1974 (Simone Veil), on passe à six ministres ou secrétaires d’État en 1981 et douze en 1995. Mais la place des femmes reste faible dans la vie politique française.
Malgré une attente à participer au devoir citoyen par le vote, les comportements électoraux des femmes ont été progressifs, révélant une échelle temporelle comme l’explique Janine Mossuz-Lavau, directrice de recherche au CNRS et membre de l’Observatoire de la parité de 1999 à 2005.
Aujourd’hui, les femmes représentent plus de la moitié de la population française. Elles ont, incontestablement, un poids considérable dans l’expression de leur opinion au moment du vote.
La participation des femmes aux élections, quelles qu’elles soient, est un enjeu de société et représente un certain reflet de la société.
Les élections locales ou nationales favoriser la participation des femmes à la vie politique de diverses façons et à une certaine échelle. Malgré tout, les candidates potentielles ne sont pas nombreuses et deux femmes à ce jour, ont franchi le 1er tour...