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On ne doit pas plaire à tout le monde

Publié le 21 mai 2017 par Podcastjournal @Podcast_Journal
Rédacteurs et stagiaires: cliquez sur cette barre pour vous connecter en back-office de la rédaction! Recherche par tags (mots-clés) Recherche d'évènements (agenda) Le marais toutefois, restera la seule référence à la Révolution promise par Emmanuel Macron.
Le choix tout d'abord du Premier ministre tant il est certain que le chef de l’État se doit de continuer son travail de sape des deux grands partis politiques français. Le choix d'un juppéiste n'est évidemment pas innocent. Si Édouard Philippe a hésité, ce ne put l'être que peu de temps. Qui peut résister aux ors de la République surtout avec l'aval de son mentor? Juppé ne pouvait refuser à son protégé de prendre pour lui sa revanche sur les fillonistes. Pour l'accompagner, d'autres comme lui dont le sarkozyste Bruno Le Maire pour le plus emblématique, l'ont certainement conforter dans son choix. Convaincus que leurs grandes compétences n'ont jamais été utilisées à leur juste valeur ni reconnues, ces derniers estiment que les traitres ne sont pas ceux que l'on croit. Ce serait plutôt les partis eux-mêmes et leurs chefs qui n'ont pas su en leur temps renouveler leurs cadres. Comme souvent, c'est une question de point de vue et de choix d'angle. Et si c'était encore possible, voilà la division de la droite encore plus nettement entérinée.
Dans la trahison, il faut reconnaitre un certain courage. Ces hommes et ces femmes n'ignorant pas l'opprobre qui allait leur tomber dessus ont toutefois pris le risque - mesuré - d'être marqué du sceau de l'infamie qui, il est vrai ne vous estampille jamais trop longtemps en politique.
A gauche, la tâche semblait plus aisée, tant des membres du Parti socialiste avaient rejoint le camp Macron avant même les élections. Première obligation, remercier les ralliés de la première heure comme Gérard Collomb et François Bayrou. Premier oubli, alors que le président Macron s'était engagé à ne pas choisir des ministres qui avaient déjà été en poste, c'est loupé avec Jean-Yves Le Drian et trois autres de ses collègues. Pour le rajeunissement, c'est aussi manqué alors que pour la parité c'est presque cela.
La divine surprise reste la nomination de Françoise Nyssen au ministère de la Culture. Seul profil vraiment atypique et surprenant de ce nouveau gouvernement, il faut juste espérer qu'on lui donne les moyens des ambitions qu'on lui prête.

Faut-il rappeler à notre nouveau président de la République qu'on ne peut plaire à tout le monde? Faut-il lui rappeler qu'établir un consensus autour de soi doit rester une idée effrayante et qu'être aimé de tous signifie ne l'être de personne? En politique comme ailleurs, il n'est pas sain de plaire à tous et que c'est des oppositions, que nait la contradiction, le débat et osons le dire, la réflexion. Mais on ne perdra pas son temps à le lui rappeler car il est certain qu'il ne l'ignore pas tant ce premier gouvernement semble provisoire et que l'adage actuel serait plutôt "diviser pour mieux régner".


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