Critique Ciné : Black Site Delta (2017)

Publié le 19 mai 2017 par Delromainzika @cabreakingnews

Black Site Delta // De Jesse Gustafson. Avec Cam Gigandet, Teri Reeves et Benjamin Charles Watson.


Grand fan de Cam Gigandet que je suis, je ne pouvais pas passer à côté de Black Site Delta, ce tout nouveau thriller d’action duquel il est le héros. Jesse Gustafson (Day 39) réalise ici son premier long métrage et dans le genre film d’action, je dois avouer que Black Site Delta n’est pas exceptionnel. Je sais bien que Cam Gigandet n’est pas suffisant pour vendre un film, ou en tout cas pour en faire une réussite. Ce n’est pas Brad Pitt et on comprend qu’il ne choisit pas les scénarios parmi une pile qui ne s’arrête jamais. Mais Cam Gigandet, de par son allure de bad boy, parvient à nous offrir quelque chose de sympathique par moment et de rythmé. Dès le début, le film ne perd pas de temps pour mettre son héros en prison afin de gérer toute l’histoire qui va avec. Au casting, on retrouve aussi Teri Reeves, que les fans de Chicago Fire connaissent déjà et qui a une carrière prolifique dans le registre des films pas très futés. Pour autant, elle incarne un personnage bad-ass, un brin cliché mais qui peut être fun par moment ce qui n’est pas si mal que ça. Côté jeu d’acteur, tout est surfait mais c’est un classique dans ce genre de films. Le scénario ne cherche jamais à être intelligent et l’on se retrouve alors avec une ribambelle de personnages ultra clichés.

Des prisonniers de guerre combattent une attaque terroriste sur la prison dans laquelle ils sont retenus. Car secrètement, le lieu carcéral abrite une base de contrôle de drones.

Je n’attendais rien de spécial de la part de ce film, si ce n’est de passer un bon moment sans trop réfléchir. Cela me rappelle tous ces Direct to DVD que j’ai pu ingurgiter quand j’étais plus jeune. J’ai appris à être un peu plus sélectif dans ce que je regarde au fil des années mais je n’ai pas pu résisté à Cam Gigandet. Je savais dans quoi j’allais m’embarquer et la plupart des twists du film qui prévisibles. Tous ne le sont pas de façon instantanée mais disons que globalement il n’y a pas grand chose de surprenant là dedans. Même si certains verront dans Black Site Delta une perte de temps, j’y vois juste un petit film qui me rappelle mon enfance quand je regardais des films d’action sans cervelle avec ma mère. Vous devez vous dire que je suis complètement cinglé mais les trucs qui ne demandent pas trop de réflexion, c’est aussi mon dada. Côté production, rien de bien exceptionnel non plus. Jesse Gustafson n’est pas un réalisateur ultra chevronné et l’on ne peut pas dire qu’il tente grand chose pour sort du lot. Sa caméra se contente de suivre un casting pas toujours très bon dans ce qu’il entreprend et des personnages qui prennent décisions faciles sur décisions faciles. Loin d’être ce qu’il y a de plus mauvais dans le genre, Black Site Delta a au moins le mérite de tenter.

Après tout, ce n’est pas souvent que l’on a l’occasion de voir des prisonniers (donc des méchants) tenter d’arrêter des vilains (sensés être encore plus vilains qu’eux). Le point de départ (et donc la cause de l’emprisonnement du héros est assez cocasse tant le tout n’est pas spécialement bien justifié). Certains moments sont très drôles, notamment quand chacun forme une ligne et puis décident de se disperser afin de venir à bout de cette bande de terroristes. Le sujet de départ ne pouvait pas donner autre chose qu’un film de ce genre là qui fait écho aux films d’action des années 90 avec des acteurs comme Stallone et cie qui ne demandaient pas à réfléchir, juste à se poser dans son fauteuil et apprécier le semblant de résultat qu’il y avait. Visuellement ce n’est pas suffisamment efficace pour véritablement nous prendre aux tripes. Mais Black Site Delta a au moins le mérite d’avoir réussi à me faire rester jusqu’au bout (et ce n’était pas gagné dès le début).

Note : 4/10. En bref, loin d’être la tare prévu mais loin d’être exceptionnel aussi, un film d’action écervelé qui fera passé un bon moment à certains et que d’autres viendront regarder pour Cam Gigandet.

Date de sortie : inconnue