J’oubliai tout, l’heure, les murs, la ville et son étuve, ma vie boiteuse,
ce que j’étais venu chercher ici. Tout.
Tout parce qu’une femme soudain, à corps et à cri dans le silence,
venait d’effacer d’un trait de lumière toutes les femmes de ma vie ;
parce qu’une femme d’un seul mouvement devant moi
découvrait la femme, celle qui précède la mémoire
et lui donne forme et couleurs dans le désir insatiable
-et la mort souvent nous a saisis avant que nous l’ayons tenue
tout entière entre nos yeux.
Guy Goffette, Elle, par bonheur, et toujours nue
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