Et ouais, ni plus ni moins. C’est ce que j’essaye de me dire (sans le faire pour autant) à chaque fois que je sens un pic de stress monter, bien souvent pour des raisons très futiles. Il en va de même quand me vient une irrépressible envie de râler, plus récurrente – soyons honnêtes – depuis que j’habite à Paris. Allez savoir pourquoi. S’il est facile de dire aux autres d’arrêter de se plaindre, se forcer à en faire de même s’avère un tantinet plus compliqué en pratique. Il suffirait pourtant de dédramatiser un peu pour se détacher de ses frustrations : chose que l’on n’a plus du tout l’habitude de faire aujourd’hui.
Les transports, la pluie, le froid, le bruit ou que sais-je encore, tout devient source de problèmes à force d’accumulation. Résultat : l’impression d’avoir littéralement subi sa journée, alors qu’elle n’avait pas si mal commencé à l’origine. Ras le bol. Surtout d’attendre un remède qui ne viendra jamais si l’on continue de tout dramatiser à outrance. Voici la fainéante, la bruyante, l’insatisfaite : l’épuisante hystérie. Bien sûr, râler en France est culturel : certains diront presque que c’est inscrit dans l’ADN du pays. Sauf que pester par plaisir est bien différent du Calimero qui se gonfle l’ego en imposant ses humeurs à autrui. Quitte à rester ballonné à cause de ses problèmes. Mes chers compatriotes, il suffit parfois d’un bon pet pour que le vent tourne en notre faveur. A condition de ne pas râler à cause de l’odeur !
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