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Ce contexte plus favorable devrait tout particulièrement bénéficier au marché du crédit investment grade de court terme, dont le profil de risque va donc s’améliorer. Or, les placements éligibles en équivalent de trésorerie doivent limiter au maximum l’exposition au risque et pourront donc plus facilement se reporter sur cette classe d’actifs. D’autant plus que la convergence des obligations de maturité courte permet de générer un rendement récurrent sur un horizon de 6 à 12 mois, atténuant ainsi les risques de regain de la volatilité. L’enjeu consiste alors à effectuer une sélection rigoureuse au sein de l’univers obligataire investment grade Euro. Il existe plus de 350 émetteurs sur le segment 1-3 ans et 450 émetteurs sur le segment 3-5 ans. Depuis 2012, le volume brut d’émissions sur le marché primaire des obligations d’entreprises a bondi de 50% ! La situation financière des entreprises européennes n’a cessé de s’améliorer au cours des trimestres précédents : profits en hausse, endettement maîtrisé. Ainsi, le ratio dette nette/Ebitda s’est stabilisé autour de 2,4 (2,8 en 2009). La croissance moyenne des bénéfices des sociétés de l’indice STOXX Europe 600 a atteint (estimation provisoire) 12,8 % en 2016 et devrait encore s’afficher à + 9,8 % cette année. Du fait de la persistance d’un taux Eonia négatif et qui devrait le rester au cours des prochains mois, les investisseurs devraient par conséquent être incités à se tourner davantage vers le marché du crédit investment grade Euro de court terme comme alternative aux placements monétaires.
A propos des auteurs : Mabrouk Chetouane est responsable de la recherche et de la stratégie chez BFT Investment Managers et Diana Rager est gérante crédit.