Et très vite, espère-t-il. Le vacarme sur le « renouveau » et la « recomposition » politique cache mal le dynamitage en règle qui se prépare, dès l’été. À commencer par le laminage du Code du travail. M. Gattaz, toujours lui, a déjà choisi son camp en appelant le pouvoir à «aller vite» sur ce dossier. Les responsables syndicaux, eux, attendent d’être reçus à l’Élysée pour entamer le «dialogue social», mais aucune date n’a encore été arrêtée, contrairement à l’engagement pris par le chef de l’État. Philippe Martinez, le secrétaire général de la CGT, a d’ailleurs prévenu que les éventuelles consultations ne seraient pas «un alibi pour dire “ça y est, je les ai vus, je me suis débarrassé des boulets, maintenant je fais ce que je veux”». Aux saints sacrements version Gattaz, il reste une parade démocratique : préparer une belle extrême-onction au couple exécutif, les 11 et 18 juin.
[EDITORIAL publié dans l'Humanité du 17 mai 2017.]