En France, l'Institut de Veille sanitaire recense chaque été environ 3 décès par jour d'enfants, de noyade accidentelle. Cette étude montre tous les progrès encore possibles dans la prévention de ces "accidents de la vie courante" : en effet, encore 1 parents sur 3 (ici aux Etats-Unis) se déclare prêt à laisser son enfant sans surveillance dans une piscine de résidence ou d'hôtel...Un signal d'alarme lancé par cette équipe de l'Université du Michigan, qui rappelle aux parents les conditions de sécurité des enfants dans l'eau, soit l'apprentissage de la natation et bien sûr une surveillance sans faille des parents.
Certes, il s'agit d'un sondage américain -du C.S. Mott Children's Hospital-, mais ses conclusions sont universelles : ne jamais sous-estimer le risque de noyade. La noyade est la deuxième cause de décès par accident chez les enfants âgés de 1 à 15 ans. En France, près de 300 enfants perdent la vie par noyade chaque été. C'est aussi le cas de plus d'un millier d'enfants aux Etats-Unis. Le rapport basé sur les réponses de 1.543 parents d'enfants âgés de 6 à 18 ans désigne les pistes d'amélioration de la prévention des noyades chez les enfants.-si seuls 16% des parents permettraient à leur enfant de jouer et nager sans surveillance dans un lac ou dans la mer (13%), plus d'un tiers (37%) permettrait à leur enfant d'aller seul à la piscine de leur maison, résidence ou de l'hôtel, sans surveillance ;
-la probabilité d'un enfant de prendre des leçons de natation et de savoir nager diffère en fonction de l'ethnie du foyer ;
-les plans d'eau familiers sont ceux qui présentent le plus de danger, ou qui sont associés au risque de noyade le plus élevé : alors que la noyade peut se produire n'importe où, ces plans d'eau familiers donnent un faux sentiment de sécurité. La surveillance des parents est donc impérative quel que soit l'endroit et même s'ils pensent que leur enfant est un excellent nageur ;
-parmi les parents qui pensent que leur enfant sait nager de façon autonome, 45% lui permettent d'aller à la piscine, seul, sans surveillance. Et c'est tout de même le cas de 14% des parents dont l'enfant ne sait pas nager !
Le " gap " à combler entre la théorie et la pratique : si la quasi-totalité des parents, selon cette étude, pensent qu'il est important pour les enfants d'avoir des compétences de base en natation, 1 sur 7 laisse tout de même son enfant, incapable de nager, aller à l'eau sans surveillance. Si 60% des parents interrogés souhaitent que leur enfant soit meilleur nageur et environ 75% déclarent que leur enfant sait nager, Les leçons de natation ne remplacent pas la surveillance.
Le gap est à combler entre les communautés : ces données varient aussi selon les communautés ethniques, 80% des parents blancs affirmant que leur enfant sait bien nager vs 66% chez les foyers hispaniques et 49% chez les foyers afro-américains. 55% des parents blancs disent que leur enfant a pris des leçons de natation, vs 39% des parents hispaniques et 37% des parents afro-américains. Le coût et l'accessibilité aux cours de natation apparaissent comme les 2 principaux obstacles à surmonter. En effet, certains quartiers ne sont pas équipés en piscines publiques. Les auteurs appellent donc les politiques à lancer de nouveaux programmes " nautiques " pour les rendre plus accessibles et abordables.
C.S. Mott Children's Hospital National Poll on Children's Health 15-May-2017 More than 1/3 of parents would allow child to be in residential or hotel pool unsupervised