Ces chercheurs experts en biomécanique et en hydrogels biologiques étudient les principes physiques qui rendent les bactéries biologiques aussi difficiles à éliminer.
Du caractère hydrofuge des biofilms : les scientifiques montrent d'abord, que l'approvisionnement en nutriments détermine la surface des biofilms. Ainsi, les biofilms déclenchés par une même bactérie ne sont pas for cément identiques. En particulier sur le plan hydrofuge, dans certains cas, les gouttelettes d'eau se propagent presque instantanément sur la surface, dans d'autres cas, elles roulent à la surface ou s'accrochent à la surface sous la forme de perles sphériques, même si la surface est inclinée.
Les microorganismes utilisent des astuces du monde végétal , à savoir le comportement hydrofuge des feuilles des plantes de lotus et des roses. La structure superficielle des films bactériens est en effet très similaire à celle des feuilles de la plante. Comme les feuilles, les biofilms ont également des structures rugueuses à l'échelle nanométrique, ce qui les rend résistants à l'eau. Lorsque l'effet " lotus " est présent, de petites bulles d'air sont piégées entre la goutte d'eau et la surface de la feuille, lorsque l'effet " feuille de rose " est présent, cela ne se produit pas. C'est pourquoi les gouttelettes d'eau roulent des feuilles de lotus mais adhèrent aux pétales de rose. Et le fait qu'un biofilm se comporte plus comme une feuille de lotus ou un pétale de rose dépend des nutriments disponibles pour la bactérie pendant sa croissance, car cela détermine la structure de surface précise du biofilm.
ces données certes très expérimentales apportent néanmoins de nouvelles voies pour lutter contre le biofilm. Les bactéries dans les biofilms sont souvent difficiles à éliminer par antibiotiques ou autres composés chimiques. C'est ce qui explique, du moins en partie, la prévalence croissante des résistances bactériennes ou . Les chercheurs proposent donc de s'attaquer aux propriétés hydrofuges des biofilms car une substance antibactérienne ne peut pas fonctionner si elle est incapable d'atteindre la surface d'un biofilm. Une nouvelle approche pour lutter contre les biofilms : Ainsi, en modifiant cette texture de surface hydrofuge, expliquent les chercheurs, nous avons une nouvelle approche prometteuse pour l'élimination des biofilms des surfaces telles que ceux rencontrés sur les cathéters et les plaies infectées.
Nature NPJ Biofilms and Microbiomes May, 2017 DOI: 10.1038/s41522-017-0018-1 Surface topology affects wetting behavior of Bacillus subtilis biofilms