Alors que les pays de l'Union Européenne semblent sur la bonne voie pour atteindre l'objectif de suppression virale d'ici 2020, les pays non membres se montrent toujours en retard et font toujours face à des défis majeurs, souligne ce rapport de l'European Centre for Disease Prevention and Control (ECDC) sur le continuum des soins contre le VIH, du diagnostic du virus à sa suppression thérapeutique. Dans les 37 pays qui présentent leurs données, environ 1,2 million de personnes vivent toujours avec le VIH, dont 75% dûment diagnostiquées. Chez ces patients diagnostiqués 88% parviennent à la suppression de la charge virale.
Le concept de continuum (ou continuité) des soins contre le VIH est un cadre qui permet aux pays de surveiller l'efficacité de leur réponse au VIH, du diagnostic à la suppression virale. Ce rapport fournit un aperçu de la mise en œuvre actuelle de ce continuum par région du monde et dans les 48 pays qui ont fourni les données nécessaires à l'analyse. La surveillance et l'analyse s'effectuent donc au niveau des 4 étapes principales du continuum, le nombre de personnes vivant avec le VIH, le nombre de personnes diagnostiquées vivant avec le VIH, le nombre de personnes diagnostiquées vivant avec le VIH et bénéficiant d'un traitement antirétroviral (TARV) et le nombre de personnes diagnostiquées vivant avec le VIH, bénéficiant d'un traitement antirétroviral (TARV) ayant permis la suppression de la charge virale.Entre 2014 et 2016, une augmentation substantielle de la surveillance dans le cadre de ce continuum : le nombre de pays structurant ainsi leur surveillance est ainsi passé de 40% de tous les pays déclarants à 66%.
Sur la base des données des 37 pays déclarant en Europe et en Asie centrale on estime à environ 1,2 million, le nombre de personnes vivant avec le VIH, dont près de 900.000 diagnostiqués. Cela signifie aussi que 25% des personnes infectées par le VIH ne bénéficient toujours pas de traitement. Sur une base de 600.000 patients diagnostiqués et sous TARV, 88% parviennent à la suppression de la charge virale.
2 étapes de surveillance plus faible : les données disponibles manquent encore en effet, pour partie, sur le nombre de personnes vivant avec le VIH et sur le nombre de personnes diagnostiquées vivant avec le VIH, bénéficiant d'un TARV et ayant abouti à la suppression de la charge virale. Le Centre de surveillance européen travaille donc étroitement avec les pays à former les centres de surveillance à l'outil de modélisation du VIH / SIDA qui permet de générer ces estimations solides. Dans l'ensemble, les pays d'Europe et d'Asie centrale doivent améliorer la disponibilité des données du continuum pour pouvoir mieux suivre les progrès et identifier les étapes à améliorer.