Les amoureux du ski hors-piste ont forcément entendu parlé du Super Saint-Bernard, cette petite station qui avec ses trois remontées mécaniques entre 1900 et 2800m d’altitude, a longtemps fait le bonheur des skieurs amoureux de poudreuse.
Malheureusement en 2010, l’Office fédéral des transports en Suisse refusait la prolongation de la concession d’exploitation de la télécabine qui datait de 1963. Le financement nécessaire pour faire redémarrer la petite station fut trop difficile, d’autant plus que le domaine souffrait de son éloignement avec le secteur prospère de Verbier et des 4 Vallées et ce, malgré un enneigement souvent exceptionnel.
Depuis, toute l’infrastructure est en bien piètre état, il suffit de prendre la route du col du Grand Saint-Bernard l’été pour voir la gare de départ du télécabine, laissée à l’abandon depuis près de 7 ans.
Un site mythique du ski hors-piste à l’abandon…
Mais nombreux sont ceux qui aimeraient pouvoir skier à nouveau en ce lieu. C’est alors que deux jeunes Valaisans entendent redonner vie au Super Saint-Bernard, Dylan Berguerand et Félicien Rey-Bellet souhaitent en effet proposer un projet innovant pour redonner vie au lieu. Leur concept s’appuie sur la création d’un refuge confortable dénommé Lodge 2800, entièrement conçu en réutilisant la structure existante de la gare d’arrivée de l’ancienne télécabine, à 2800 m d’altitude.
Ce refuge serait accessible à peaux de phoque ou par l’intermédiaire d’une seule installation, un petit téléphérique fonctionnant comme un ascenseur, limitant la fréquentation qui serait limitée à 50 personnes par jour.
Mais pas question de se lancer dans un projet de remontées mécaniques classique: les initiateurs du projet souhaitent innover en proposant un concept d’hébergement réservé aux randonneurs et aux amoureux du « ski libre », un schéma assez éloigné du modèle des stations de ski classiques.
Bien qu’un peu trop élitiste à mon goût, ce projet tenterait de revaloriser une friche touristique qui fait bien pâle figure à 2800m d’altitude, à la frontière italienne et dans un cadre si magnifique. De plus, ce projet s’inscrirait dans une perspective durable. J’espère que ce projet ne sera pas un produit de luxe et qu’il permettra aux amoureux de poudreuse d’accéder à ce lieu à un prix raisonnable, un peu à l’image de la Grave en France.