Pendant ce temps, un escroc d’origine tchèque, Victor Lustig, dépense l’argent gagné malhonnêtement en Amérique, dans les hôtels de luxe parisiens. Il mène un tel train de vie que bien vite ses économies mal acquises fondent comme neige au soleil. Il va falloir qu’il trouve une bonne arnaque à réaliser pour remplir ses poches. C’est en lisant le Journal qu’il va trouver l’inspiration. En effet un article fait référence, aux difficultés de l’État à assumer la gestion financière de la Tour Eiffel. Construite en 1889 pour l’Exposition Universelle, elle a failli être démolie et a besoin en cette année 1920 d’une rénovation et la question de la démonter revient à l’esprit. C’est surtout la conclusion humoristique du journaliste qui sera l’élément déclencheur de l’escroquerie de Lustig : « Devra-t-on vendre la tour Eiffel ? ».
Se mettant dans la peau d’un haut fonctionnaire de l’État, il propose grâce à des « faux papiers officiels », aux 5 plus grandes entreprises de ferraille de négocier la vente de la Tour. Muni d’une carte de ministre falsifiée, il se rend avec les prétendants visiter l’amas de ferraille potentiel et il tente de repérer le plus naïf du lot ! Et c’est André Poisson qui mord à l’hameçon, ce qui est logique vu son patronyme ! Il espérait pouvoir entrer, grâce à cet achat dans le sérail du monde des affaires parisien ! L’affaire conclue, Lustig et son associé Dan Collins empochent une somme rondelette et se retranchent à Vienne.
La pseudo-vente de la Tour Eiffel inspira plusieurs œuvres littéraires et cinématographiques (L’Homme qui vendit la tour Eiffel chez Calmann-Lévy et un court-métrage de Claude Chabrol).