Malgré un pitch extrêmement prometteur, le film montre malheureusement assez vite ses limites, tant sur le plan romantique que SF. Comme si la dimension scientifico-fictionnelle de départ n’était finalement qu’un prétexte pour pondre un énième drame romantique pour jeune adolescent, et pas un très bon en plus.
Même en passant outre les nombreuses ficelles et incohérences dont souffre le récit, la quête du héros paraît effectivement bien peu passionnante. Non seulement car l’issue est totalement prévisible dès les premières minutes du film, mais aussi car la romance entre les deux personnages est d’une banalité confondante, enchaînant les clichés avec une facilité déconcertante. Seuls l’enthousiasme et l’énergie des deux acteurs maintiennent péniblement l’intérêt jusqu’au bout. Aussi pauvre soient leurs personnages, Asa Butterfield et Britt Robertson délivrent en effet une prestation, sinon transcendante, au moins convaincante. On regrettera néanmoins le côté légèrement surjoué de leur interprétation à certains moments de l’histoire. A leurs côtés, Gary Oldman et Carla Gugino font, quant à eux, ce qu’ils peuvent dans des rôles tout aussi mal écrits.
En conclusion, Un monde entre nous s’avère donc être un film sans grand intérêt. Plombé par un scénario d’une grande pauvreté, le long-métrage ne peut compter que sur l’enthousiasme de son jeune duo d’acteurs pour maintenir un semblant d’intérêt.