La dégradation de la confiance des français serait liée à la hausse des prix (inflation de 3,3% sur un an en mai en France, un niveau inégalé depuis juillet 1991, sous l’effet de la flambée des cours du pétrole et de l’alimentation). Mais France Inter souligne en suivant qu’il est paradoxal par contre de voir que la consommation a augmenté de 2% ce mois ci…enregistrant sa plus forte hausse mensuelle depuis janvier 2004 après deux mois de baisse consécutifs…
Question donc… le moral est-il vraiment lié à la consommation…? Je veux dire: oui, c’est certain, c’est une des bases en économie… Si les ménages ont le moral, ils consomment… Les ménages consomment moins quand ils n’ont pas le moral… Mais cette base justement n’est-elle pas de plus en plus fausse… Les ménages pourraient-ils avoir le moral et ne pas consommer…? Question jamais posée.
D’après Jean-Christophe Caffet, économiste chez Natixis, “cette hausse (de la consommation) a été tirée par les ventes de voitures et de vêtements, qui sont des postes de consommation volatils”…
Qui plus est, selon l’Insee, les Français sont plus pessimistes sur l’évolution future de leur situation financière personnelle. Cela est “cohérent avec une prévision de croissance du pouvoir d’achat globale inférieure à 0,1% cette année”, souligne Alexander Law. “Les consommateurs craignent à la fois une poursuite des tensions inflationnistes et une faible progression des rémunérations”, estime de son côté Nicolas Bouzou, chez Asterès.
Dans le même temps, le solde sur l’opportunité de faire des achats importants, indicateur le plus fiable pour anticiper la consommation future des ménages, a reculé en juin, passant de -33 à -37. “Cela confirme, si besoin était, que le rebond des dépenses des ménages en mai aura probablement été un artefact dans une tendance très marquée à la modération de la consommation”, juge Mathieu Kaiser (un ancien collègue de promo tient!), chez BNP Paribas.
En raison d’une consommation des ménages plombée par l’inflation et la faiblesse du pouvoir d’achat des Français, l’Insee prévoit une hausse du PIB de seulement 1,6% cette année. Drame.
Bref… Les temps changent… Le Bonheur Intérieur Brut n’est pas là, le PIB ne va pas… Mais quand s’interrogera-t-on sur les vraies finalités… Sur le moral non lié à la consommation, sur l’économie de la fonctionnalité, sur les vraies réalités des français… hein?? Sacrés Gaulois va!