Aux chiottes, la sotte.
Mais qui est Emmanuel Macron?
Il sera diplômé de l'Institut d'études politiques de Paris à 24 ans. Il étudiera ensuite à l'ENA, passage qui oblige dix ans de disponibilité la fonction publique. Il en gradue, à Strasbourg en 2004. Il intègre le l'IGF à sortie d'école. Deux ans plus tard, on le propose pour le titre de directeur général du mouvement des entreprises de France, poste refuse modestement. Il joint la parti socialiste en 2006.
En 2007, il est nommé rapporteur adjoint de la commission pour la libération de la croissance française. L'année suivante, il devient banquier d'affaires chez Rothschild & Cie. En 2010, il joue l'agent double. L'agent trouble, même. Il offre son aide "bénévole" à la société des rédacteurs du Monde, alors que le journal est en revente, mais il est aussi en relation secrète avec Alain Minc, sur les rangs pour acheter le journal. Il se cachera au 6ème étage avec le président de la société des rédacteurs du Monde afin de négocier quelque chose, bloquant une porte d'ascenseur, avant de mettre fin à son rôle d'agent double. Il refuse, la même année de devenir le directeur de cabinet de François Fillon.
Il sera promu associé de la banque. Deux ans plus tard, il négocie l'une des plus importantes transactions de l'année, soit le rachat de Nestlé d'une filiale de Pfizer. La transaction est évaluée à 9 milliards d'Euro.
Il décroche alors un poste universitaire à l'Université de Berlin comme enseignant en économie politique. Il sera toutefois du second gouvernement de Manuel Valls comme Ministre de l'économie, de l'insdustrie et du numérique.
Même si son cabinet nie tout changement de discours ou d'attitudes, les décisions de Macron, ses prises de positions et son propre discours confirment un certain social-libéralisme. Valls n'est pas toujours d'accord avec Macron et le rétrograde.
Ancien diplômé de l'ENA, il n'a offert que 6 des 10 années obligatoires consacrée à la fonction publique par la suite. Il s'acquittera d'une amende de 54 000$ euros.
Deux mois plus loin, il se compare à Jeanne D'Arc et l'effet est fort. On ne le voit plus comme un banquier ou un homme d'affaires, mais bien comme un le jeune héros d'une guerre à venir. Il est toujours ministre pour Valls. Il quitte ses fonctions ministérielles fin août. 84% des Français estiment que c'est le bon choix. Ceci fait écho dans la tête de Macron.
En novembre dernier, il publie un livre, Révolution, qui expose ses idées et devient vite un best seller. Pas de doute, il est populaire. Il se lance alors dans la course à l'élection présidentielle.
Et c'est avec une solide majorité qu'il gagne dimanche dernier la présidence de la France.
Un vin nouveau qui sera sur le marché dans 4 jours.
La Manu Macron qui marchera.
Ou pas...