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Alors même que de nombreux investisseurs affirment trouver l’Europe attractive, cela ne se reflète pas dans leurs allocations. 2017 devrait pourtant être une année charnière pour la zone : les bénéfices devraient y faire leur retour à des niveaux satisfaisants après 5 années complètement atones. Avec l’élection d’Emmanuel Macron, c’est un allié pro-européen de choix qui se retrouve à la tête du plus important partenaire politique de l’Allemagne ; une succession qui pourrait venir soutenir les attentes des investisseurs autour d’une meilleure intégration européenne, notamment grâce à la mise en place d’une politique budgétaire plus intégrée et proactive. L’Europe devrait donc terminer l’année sur une note plus positive qu’elle ne l’avait commencée : cette élection pourrait en effet contribuer à sa stabilisation. Evitons toutefois de nous laisser aveugler par son dénouement puisque les résultats du second tour révèlent simultanément une nette insatisfaction des Français à l’égard de leur classe politique et une perte de confiance à l’égard des partis traditionnels. Reste néanmoins un élément positif à retenir : les six derniers rendez-vous électoraux européens ont tous vu les candidats nationalistes enregistrer des scores en deçà de ceux qu’avaient suggérés les sondages.
Pour conclure : si nous assistons à un léger recul du risque politique à travers l’Europe, gardons à l’esprit que la sortie de la Grande Bretagne de l’Union va nécessairement générer des tensions et de l’incertitude. Nous nous attendons donc à ce que le Brexit pèse, au moins à court terme, non seulement sur l’économie outre-Manche mais aussi sur l’économie européenne dans son ensemble. Même si les négociations se déroulent sans heurts majeurs, au mieux, cela limitera-t-il les dégâts sans les faire disparaître pour autant. Le risque le plus aigu réside désormais dans la situation italienne avec un secteur bancaire fragile et une forte défiance des électeurs vis-à-vis du politique sur fond de croissance économique ralentie. La tenue de nouvelles élections ne devrait toutefois pas y intervenir avant le quatrième trimestre 2017.
A propos de l'auteur : Britta Weidenbach est responsable de la gestion actions européennes au sein de Deutsche Asset Management.