Résumé : Une étrange discussion entre un dénommé Fastbender et un certain Hertz, deux personnages mystérieux dont nous ne saurons quasiment rien. Une rencontre entre un inconnu et une jeune femme qui se termine d'une bien sombre manière. Un homme dans un cinéma entend une voix derrière lui qui ne lui dit rien de rassurant. L'intervention de Spawn, qui cherche la réponse à une bien curieuse question. Tout cela serait-il lié ? Mon avis : Seize chapitres réunis dans cette intégrale. Seize chapitres comme autant de cercles menant au centre des enfers. Autant vous le dire tout de go, la saga Hellspawn n'est pas pour les âmes sensibles. Nous retrouvons le justicier infernal, lancé dans une quête insensée. Au fur et à mesure des pages, la réalité semble se déliter et quelque chose de lourd s'annonce. Les dialogues ciselés mais parfois totalement ésotériques – non pas dans leur interprétation ne nécessitant aucune connaissances occultes mais dans leur sens, faisant référence à des événements mystérieux sur lesquels nous avons peu d'infos, voire pas d'infos - créent une ambiance gothique moderne. L'horreur rôde et on en parle autant dans la rue que sur le net. Spawn sent le problème mais peine à trouver une solution. Et en plus de cela, les événements douteux se multiplient, la mort fauche à tout va, mais pas seulement. Car ce n'est pas juste des victimes assassinées – au mieux - qu'il faut venger qui émaillent les pages de cette mini-série, ce sont aussi les tortures morales qu'elles traversent que les auteurs partagent avec nous. Alors attention, si vous ne connaissez pas la série, cette intégrale Hellspawn sera difficile d'abord, car nombre de références sont faites au passé et aux épisodes précédents de la saga de Spawn, de son – ancien – vrai nom, Al Simmons. Donc, si vous voulez profitez pleinement de cet arc horrifique en diable, il vaut mieux vous mettre au parfum de l'histoire ! N'ayant lu que quelques épisodes de Spawn – et vu l'adaptation cinéma – j'ai quand même eu à ma disposition suffisamment de clés pour ne pas me perdre dans cet univers. Et j'ai, du coup, vraiment pu profiter de cette ambiance poisseuse, lourde et quasi malsaine qui flotte de la première à la dernière page. Spawn arrive à un cap, un cap qu'il ne pourra passer qu'en se confrontant à son passé, et ce sous différentes formes : Fantasmes, cauchemars, confrontation avec de vieux adversaires, illusions maléfiques et que sais-je encore. Et, à l'image de Spawn, nous, lecteurs, aurons aussi à plonger dans ce reflet macabre de notre monde, où le mal et l'angoisse, où l'échec et la mort règnent en maître. Cette mini-série m'a absorbé et je n'ai pas décollé mes yeux des pages même si au bout d'un moment je sentais la poigne de l'angoisse étreindre mon épaule (gauche). Une immersion qui repose sur le scénario – dont je ne vous dévoilerai rien de plus - mais aussi sur les graphismes.
Inscrivez vous à notre newsletter :