La "résistance tête brûlée" dont je parlais hier dans mon précédent article ne faisait bien sûr pas référence à Mélenchon ou Macron, qui appartiennent eux à d'autres familles : le système soviétiforme pour l'un, le système mondialiste pour l'autre et le système libertaire pour les deux. C'est-à-dire pour l'un comme pour l'autre le choix de la collaboration assumée avec des logiques politiques et économiques qui détricotent la France.
Pour moi la "résistance tête brûlée", qui me tente comme beaucoup de français, c'est faire le choix d'un candidat qui apporte de véritables réponses à l'enjeu civilisationnel de cette présidentielle - le caractère sacré de la vie, la filiation comme repère, la frontière comme ancrage, la nation comme héritage et le rêve français comme fenêtre ouverte sur le monde - mais qui ne peut être élu et qui donc, par les voix qu'il rassemblera, contribuera à la défaite du candidat qui peut préserver pour le moment l'essentiel; à savoir François Fillon.
En d'autres termes, je pense que notre pays a besoin au fond d'une politique plus proche de celles proposées par Dupont-Aignan, Asselineau, Lassalle ou Marine Le Pen. Mais que pour des raisons évidentes ces 4 autres choix peuvent être considérés comme des coups d'épées dans l'eau qui s'inscrivent dans une logique de "résistance tête brûlée" non prudente. Les "petits candidats" n'ayant pas l'aura ni la stature suffisante pour devenir chefs de l'Etat. Marine Le Pen ne réussissant pas à se dépêtrer de la passion démesurée qui accompagne chacune de ses sorties ou de ses paroles.
Le choix Fillon est donc prudent et efficace car il permettra de préserver nos institutions solides, d'éviter les dérives supplémentaires de la politique familiale et de sauvegarder une certaine idée de la France. Mais Fillon n'est qu'une étape. Il ne réglera aucun des problèmes de fonds qui rongent la vie des français. Il faudra profiter de ces 5 ans de "répit" pour travailler, dans nos partis respectifs, dans nos associations, dans nos groupes d'influences, au redressement de notre pays en engageant avec vigueur et courage les chantiers politiques dont les français ont besoin pour vivre heureux et en paix sur la terre de France : c'est-à-dire défendre le caractère sacré de la vie, la filiation comme repère, la frontière comme ancrage, la nation comme héritage et le rêve français comme fenêtre ouverte sur le monde. Vive la France !