Ce qui est frappant, c'est le manque de motivation de beaucoup d'élèves. "Mon enfant ne voit pas pourquoi il perdrait trois ans de sa vie à faire des études stupides, au motif qu'elles lui ouvriraient de vastes horizons", me dit-on, en substance. Je rencontre aussi des accros des études. Mais eux aussi sont déçus : HEC, normale sup, finalement, ce n'est pas le paradis attendu. L'ENA, peut-être ?
Ce qu'illustre probablement le succès des enfants d'enseignants, c'est l'importance de la pression sociale dans le succès scolaire. C'est ce milieu qui donne un sens à la vie. Du moins pendant ses premières décennies. Ensuite, comme aurait dit Camus, se pose la question de l'existence, et de son sens. Et, pour résoudre cette question, les générations précédentes, et le milieu enseignant, ont été particulièrement peu secourables.