Clara Luciani a trouvé la plus belle manière de transformer un chagrin d'amour : en faisant un EP. " Monstre d'Amour ", sorti le 28 avril, touche et transporte en seulement 4 titres. Démonstration.
Clara Luciani n'est pas nouvelle sur la scène musicale : on l'a déjà entendue avec La Femme, Nouvelle Vague et même sur un titre du dernier album de Nekfeu. Ce qui est nouveau en revanche, c'est Monstre d'amour, son projet solo et surtout son premier EP. Il nous tardait de voir et surtout d'écouter ce que concoctait la lauréate du prix Inrocks lab 2016.
Premier constat (même si on s'en doutait déjà) : Clara sait s'entourer.
Parmi les noms familiers ayant travaillé sur cet EP, on retrouve notamment Benjamin Lebeau (50% de The Shoes) et Ambroise Willaume (de SAGE) : prometteur rien que sur le papier.
Deuxième constat : Clara chante bien.
Une voix grave mais mesurée et sincère, sublimée par des arrangements qui ne manquent pas de nous emporter voire même de parfois nous surprendre. Retenez sa chanson Pleure Clara, Pleure.
Crédit photoUne : Claudia Revidat.
Troisième constat : Clara écrit avec talent.
Quel bonheur que de pouvoir chantonner sans craindre de ruiner des paroles pour cause d'anglais approximatif. En 4 titres elle nous fait une belle démonstration de ce qu'est et peut-être la chanson française en 2017.
Quatrième constat : Clara propose un projet complet.
Ses jolis clips nous ont fait patienter jusqu'à la sortie de l'EP. Des tons doux et neutres, de beaux paysages, le tout filmé avec un objectif 35 mm. Était-il possible d'offrir une meilleure illustration à ses chansons ?
Une question reste encore sans réponse : l'essai sera-t-il transformé en live ? Les bruxellois pourront le découvrir le 11 mai dans le cadre des Nuits botaniques et les parisiens cinq jours après, au Point Éphémère. Les autres devront patienter encore un peu et pour l'instant se contenter de l'EP ce qui, entre nous, est déjà très très bien.
" Monstre d'Amour " de Clara Luciani, disponible depuis le 28 avril 2017. En concert le 16 mai à Paris, au Point Ephémère. Anaïs Seznec