Pour ceux qui voulaient de mes nouvelles, je regarde toujours Columbo... saison 3

Publié le 08 mai 2017 par Nathpass
Je pense aux amis à une amie qui, ce 1er mai m'a envoyé une brassée de muguet par coursier comme lorsqu'on joue et que le théâtre est devenu votre seconde maison. Elle me disait que c'est cette année que j'avais le plus besoin de souhaits de bonheur ! oui de joie pour  les pauses, de chance et on verra pour la suite.
Car voyez vous entre les cases, je suis tombée et me suis retrouvée fêlée pour la dernière grande aventure de notre monde aseptisé : la maladie. Je croyais que c'était Pascal Bruckner qui avait écrit quelque chose comme cela mais non ce serait Deleuze et surement pas Platon...Je ne vais pas vérifier. Cancer du sein, biopsie, opération pas satisfaisante donc chimio puis ré-opération puis radiothérapie. Je sens l'angoisse palpable qui me pèse comme un sac de sable sur la poitrine par moments. À l'énoncé des diagnostics aggravés, j'ai été comme sonnée, j'ai pleuré ; j'ai toujours aimé pleurer pour passer dans l'après du mauvais moment. Heureusement comme disent même les médecins vous n'êtes pas seule, vous vivez avec quelqu'un, vous avez une personne de confiance.Mon pauvre chéri te voila embarqué sur un radeau de la méduse, tu sais à l'avance que tu pourras y accoster à la terre en vue, au bout de la dérive, car sans autres rames que les protocoles médicaux, on ne rame même pas. Serons nous tous les deux dans les survivants. Mon médecin "traitant" m'a dit on a tout fait comme il faut, les médecins sont confiants.... Je suis une mouette et j'ai une aile blessée et sur le pourtour de la plaie, il y a des nouveaux cancers prêts en formation... il faudra les enlever. Les amis m'entourent il y en a qui ont plus d'inspiration que d'autres mais je crois que maintenant je préfère les non-initiés aux spécialistes. Ceux qui posent les questions, sans y répondre eux-mêmes. Dans l'ensemble maladresses et attentions se conjuguent, se relaient, se compensent. Comme avec les personnes rencontrées dans les services hospitaliers, les uns vous font oublier les autres. Certains savent vous donner un réconfort tacite dans un sourire sans même un autre mot, un sourire comme une caresse.
Un infirmière de nuit qui vérifiait ma glycémie se glissait dans la pénombre et après la moindre des piqures : pour se saisir d'une seule goutte de sang, me caressait le bras avant de sortir de la chambre.
Mais c'est loin déjà, c'était après la toute première opération du sein gauche pour enlever juste la tumeur et le ganglion sentinelle.
Les élections, on a évité le pire encore cette fois là et puis... vous savez ça occupe, les élections, ça tourne la page.
Je regarde toujours mes saisons Columbo et ne suis pas encore prête à passer le cap sans, j'invente je réinvente puisque je connais déjà. J'ai enfin compris pourquoi, hormis la réalisation, le jeu d'acteur de Peter Falk, pourquoi j'aimais cette série ? parce que j'aurais voulu être dans le hors-cadre : la femme de Columbo. Il a tout pour me plaire cet ange d'homme .../...

un matin de liberté

le muguet des bois


-Ma-cron mma-cron !!!
-attention on nous écoute !
-il n'a pas l'air facile le noir et blanc derrière.....


le bouquet de roses orangées offertes par Pascal


deux jours après 


le secret pour qu'elles s'ouvrent c'est de les laisser dehors

L'orangé c'est Macron... et si Paris devenait comme Vienne, isolée au milieu du reste du pays... patriote...

Hey Lucky Luke tu as intérêt à aller plus loin que ton ombre...


et la vie quotidienne qu'il brosse Columbo, avec sa femme me séduit, car elle est imaginaire à partir de petits riens. Il fait les courses, il converse de tout avec sa femme, a des valises à fleurs, adopte un chien, je suis certaine qu'il lui achetait des bouquets et il finira quand même par aller à son enterrement.... À force d'y rêver, elle a existé...