De plus, il est également plus qu’utile, indispensable même, de faire remarquer aux résistants d’un jour que malgré leur geste héroïque, le FN est toujours là. Et que, depuis maintenant plus de 40 ans, de front républicain en front républicain, une masse énorme de 11 millions de personnes a voté pour un parti dont nul n’est sensé ignorer la nature.
Malgré les pathétiques tentatives de banalisation par les médias et le parti lui-même, nul ne peut ignorer qu’il est d’essence raciste, discriminatoire, que de nombreux cadres y sont antisémites, et que ses modes de financement sont de nature douteuse, voir carrément délictueuse, comme les seules affaires Jeanne/Riwal et des emplois fictifs au parlement européen nous l’ont déjà amplement prouvés. Une mafia. Les gens qui votent pour ce parti ont la télé, des smartphones, des ordis, et peuvent comme vous et moi s’informer, même s’ils le font parfois (souvent), de manière confuse et confusionniste, s’abreuvant à des sources complotistes, qui déforment la réalité, et particulièrement productrices de fake news comme l’histoire l’a démontré, jusqu’en leur candidate herself. Il n’empêche. Même s’ils préfèrent l’ignorer, ou le nier cyniquement en trouvant des arrangements avec leur conscience, ânonnant bêtement les leitmotivs leur propagandstaffel, la réalité s’impose et s’imposera à eux, en regard par exemple des prochaines échéances judiciaires qui attendent leur madone moisie et de celles enclenchées suite à l’affaire des soi-disant « macronleaks » dont les cadres du FN se sont fait les complices directs.
N’en demeure pas moins qu’une masse de 11 millions de personne ont voté en leur âme et conscience pour ce parti, et il faudra compter avec. Je redoute leurs réactions. Il y a franchement de quoi quand on sait ce que je sais. Comme par exemple ça, qui nous dit tranquillement sans que cela ne se diffuse trop visiblement sur les chaines d’information publique à une heure de grande écoute que des nazis ont attaqué à coups de mortiers des militants antifas tout à fait pacifiques, à Strasbourg.
L’ennemi est toujours là, bien présent. Ensuite, les idées de ce parti n’ont pas non plus été arrêtées à la porte du bureau de vote, tout comme les émanations nucléaires toxiques de Tchernobyl n’ont pas été stoppées par les montagnes des Vosges. Elles se diffusent bien au delà, et je doute fortement que les glorieux vainqueurs d’ En Marche en soient eux mêmes épargnés, eux qui n’hésitent déjà pas du tout à véhiculer sur leurs comptes sur les réseaux sociaux une détestable pauvrophobie. Enfin, autre danger qui fait partie de mes préoccupations personnelles qui ne semblent pas déranger grande monde, ni avant ni après l’échéance électorale, une masse importante de nos forces de l’ordre dites « républicaines » ne le sont pas dans la mesure où elles sont totalement gangrénées par l’extrême droite. Et le zèle dont elles font preuve avec un soin tout particulier pour les antifas, comme on l’a observé hier soir, n’est pas là pour me rassurer.
Cela est d’autant plus préoccupant que l’état d’urgence n’est pas levé, devient la détestable norme justifiant tous les abus, et qu’il ne m’apparait pas très clairement que quelqun qui a déjà prévenu qu’il se foutait totalement des millions de français qui ont manifesté leur refus de la loi travail, qu’il va de surcroit prolonger et durcir, avait quelque considération que ce soit pour les libertés fondamentales. On sait bien à quel point fascisme et libéralisme font bon ménage, tant que l’un ne gêne pas les intérêts financiers de l’autre. Aussi, parmi les forces militantes de ce pays, réellement progressistes elles, c’est à dire productrices de transformation sociale, contrairement à celui usurpé que l’on tente de nous vendre derrière Macron, nous savons déjà à quel point les années à venir seront dures, et combien nous n’avons pas fini de nous faire taper sur la gueule. Urgent, agir. La bête n’est pas morte avec le deuxième tour, et les antifascistes d’opérette que sont les opportunistes qui ont soutenu Macron vont bien vite nous révéler leur vrai visage : celui de la défense y compris par la force d’intérêts qui ne sont pas les nôtres.