Qu’il soit permis de revenir,à chaud, ici, sur le désolant débat servi hier par les 2 candidats, qui ce dimanche vont briguer l’accession à la magistrature suprême de la 5ème puissance économique mondiale.Le citoyen attentif, aura noté avec consternation, la confirmation de l’usure d’un cadre institutionnel qui va conduire dimanche à une navrante constatation :Le candidat élu, le sera avec une adhésion a son socle programme, largement inférieure à 20% des citoyens, majeurs et jouissant de leurs droits civiques, inscrits et non-inscrits.Il va en résulter, dès lundi, une cacophonie totale, et les revanchards vont tenter de reprendre la main, lors des législatives de juin prochain.Il est plaisant d’entendre la référence à LEIBNIZ, qui a martelé la réalité des corps simples, pour lequel une idée claire se suffit à elle-même, pour bien montrer un choix. Nous en sommes loin, quand à l’évidence une candidate n’a pas d’idées, ou des idées fixes, et que le second impétrant, oublie son maître RICOEUR. La conscience c’est l’intime qui met à nu les illusions que l’on se fait sur soi-même fracassées sur la réalité du vrai et de la preuve.Il reste que dimanche s’ouvrira une page blanche pour notre vieille démocratie, ou tout va être à réécrire, même si tout n’est pas à abandonner.C’est en ce sens que des citoyens de toutes sensibilités appellent de leurs vœux l’organisation d’un véritable GRENELLE DELA DEMOCRATIE. La réforme démocratique n’est à juste titre pas perçue comme la priorité quand le chômage ronge, et que l’insécurité rode, mais il faut se persuader que c’est un préalable, un verrou à tirer pour ne pas voir demain rééditer un tel scénario, qui finira un jour par livrer le pays aux extrêmes.Il suffit de prendre conscience de la formidable dynamique de la citoyenneté active, pour croire que le prochain Président, pourra facilement mobiliser la société civile, dans des conventions citoyennes, qui auront pour mission d’identifier les blocages, les processus dépassés, et à poser les bonnes questions, à l’heure où les NTIC, commandent une nouvelle forme de participation citoyenne, de rôle d’un Etat moderne et modeste, cher a M CROZIER, et d’une administration territoriale simplifiée.A bien y regarder, tout est déjà « en marche » sans jeux de mots, car là comme ailleurs, le citoyen en proximité devance les structures figées dans un immobilisme sclérosé.Hier il a été peu question de « conscience de la terre », cette écologie gardienne des biens communs et de la quête d’un vrai développement durable. C’est dommage car elle recèle les ingrédients et les vrais commencements de réponse. On parle en effet d’économie circulaire, collaborative ou du partage de pôles territoriaux de coopération économique (PTCE), il s’agit ni plus ni moins que du résultat de mélanges entres des savoir-faire d’acteurs différents, qui additionnent leur savoir et leurs acquis et ne restent pas figés sur des certitudes.Il est urgent que nos institutions trouvent une souplesse d’adaptation pour une efficacité optimale, valorisant l’ingéniosité citoyenne, pour que les décisions aillent dans le sens du collectif.Alors LEIBNIZ aura trouvé une belle application à partir de la cellule de base qu’est le citoyen acteur, véritable « MONADE » constitutive d’une démocratie enfin en phase avec son siècle.R HASSELMANN Président de LIBR’ACTEURS